Pour ce qui nous concerne, la séquence apéritive a pris les contours d’un impeccable et chaleureux Païen 2009 de Daniel Magliocco. A ces hauteurs, juste après une longue marche sur les hauts de Savièse dont le bisse spectaculaire mérite vraiment la visite, l'appétit ne se fait guère prier…
Sacrés Saviésans ! Au passage, je leur emprunte cette devise : Pa capona, ne jamais renoncer ! Sûr que nous n’avons pas renoncé face à l’un des grands classiques des Alpes, les incomparables Rillettes de chamois, servies cette fois-ci en amuse-bouche.
Les rillettes de chamois et autres amuse-bouches.
Avec un enchaînement sur cet exercice de style auquel peu de chefs osent se coller aujourd’hui : un pâté en croûte. Maison est-il besoin de le préciser ? Ce fut remarquable !
Suite lumineuse, enjouée, avec un Dos de Bar et Gambas grillées sur peau aux senteurs du Sud, semoule de blé à la coriandre, à l’architecture compliquée, histoire de mettre à l’épreuve, sur des saveurs métissées, le Païen de Chamoson.
Dos de bar et gambas grillées.
J’avais repéré le plat suivant sur la carte. Je voulais absolument y goûter. Par amour inconsidéré pour le ris de veau et par nostalgie de la Brochette Margaridou que Régis Marcon concoctait sur les hauts de St-Bonnet, aux premiers temps de l’Auberge des Cîmes. Par envie d’une pissalière aux chanterelles, également. Avec une Syrah 2008, vive, burinée, un zeste cistercienne, de Marie-Bernard Gillioz-Praz, on ne se fit guère prier, la bénédiction nuptiale fut vite expédiée.
Brochette de ris de veau et foie gras chaud, pissaladière d’été aux jeunes chanterelles juste saisies.
Juste le temps de lorgner dans l’assiette de ma belle voisine qui aiguisait en douceur ses crocs sur un Epais de bœuf cuit entier au four, version canaille, et son os à moelle. Oh ! comme je la comprenais : le plat avait belle allure et d’une bouchée, une seule, je savais que nous avions affaire à une viande de grande origine, une pure race d’Hérens. Je penchais même pour celle que propose un jeune boucher orserain, Samuel Pelland de la boucherie Copt. Dans le mille : l’épais de bœuf venait bien de cet endroit, juste en face de l’église…
Epais de bœuf cuit entier au four, version canaille, et son os à moelle.
Autre grand classique au menu ce jour-là : un baba au rhum, traité avec une pointe d’exotisme. Il a conclu en beauté cet excellent dîner.
Une très belle adresse à (re)découvrir !
Demain, on reste dans la région. Direction : Grand Col et Petit Col Ferret.
Le restaurant Les Alpes – Place centrale – Orsières
t. 027 783 11 01
t. 027 783 11 01
La balade apéritive le long du bisse du Torrent-Neuf
4 Comments
Tu fais comment pour ne pas prendre un kilo par semaine ? Un secret des zwinglistes ?
Mais que fait la police ?
François, la recette est simple : Pa Capona !!! Et, accessoirement, pas de pain, pas de beurre, très peu de fromages et, si possible, pas de desserts !
C’est sur que pour François, enfant de l’après-guerre, ca va être dur.
Surtout les desserts (au chocolat).
🙂
La sagesse zwingliste ! Tout un programme !
Armand : merci très limité quand Mme Mauss lira cette gentillesse !