Ce dernier, qui a déjà fait plusieurs fois le voyage d’Oberbergen, a personnellement veillé au choix des vins qui nous seront proposés ce soir, en différents flights. Tout à l’aveugle, bien sûr.
En guise de mise en bouche, avec le Tartare de thon et avocat, on nous sert un Champagne R&L Legras Cuvée St-Vincent 1959, un Blanc de blancs sur Chouilly à la tenue impeccable. Couleur ambrée, bulles légères, frivoles, notes de pâte de coing, d’herbes sèches, d’ambre.
Deux vins pour poursuivre la conversation avec les meilleures Cuisses de grenouille (des Dombes) dégustées depuis longtemps : un Blauburgunder 2004 de Fritz Keller, mûr et miellé et un Chassagne-Montrachet 1er Cru Clos St-Marc 1986 de Poulet Père et fils.
Intercalé au milieu de cette dégustation, ce grand classique, émouvant, indémodable, la Poularde demi-deuil cuite en vessie que n’eût pas reniée la mère Filloux.
Riesling 1921 TBA Rheinessen, Niersteiner Kehr und Fläschenhahl Hermannshof de Franz-Karl Schmitt
Gewurztraminer 1998 VT Goldert Clos St-Imer, Burn
Gewurtraminer 1998 SGN, Léon Beyer
Käfersberger Andreasberg Rülander TBA 1976, Baden, de Weingut Schloss Ortenberg
L'adresse Country Inn and Wine Estate Schwarzer Adler
Vogtsburg-Oberbergen / Kaiserstuhl – Baden
t. ++49 7662/9330-0
19 Comments
Nous sommes même deux à être rassurés sur la possibilité de boire de bons vins estampillés 1980. Je n’y croyais plus.
Ceux bus là étaient à la carte du restaurant, Jacques ? ou avaient ils été apportés par Laurent Vialette himself ?
François Mauss personnalise à merveille l’ubiquité sur la dernière photo…
Cos d’Estournel 1980 :
A l’image du 84, un millésime difficile proportionnellement bien réussi, et qui a vaillamment résisté aux outrages du temps.
Château Grillet 1980 :
Note moyenne : 17,4
Nez fantastique : réduction d’une classe folle, sur le grillé, le fumé, le beurre, la noisette, sa distinction nous évoque les grands chardonnay de Coche Dury ou Auvenay, mais des millésimes 2000 !!!!! Aucune trace d’oxydation, jeunesse folle… et dégustateurs fous !
Bouche toujours impressionnante de fraîcheur (agrumes, citron), expression généreuse d’un fruit éclatant, à la texture huileuse, la finesse délicieuse, au parfum étonnant de saumon fumé, voire d’œufs de saumon, mais aussi le caramel lacté, le gras, l’ampleur… Très belle finale, longue, persistante, généreuse… Nous confirmons nos impressions très « Meursault ».
On l’a eu à 69 euros, Nicolas !
Quid des twin towers ?
Laurent, il va falloir que tu m’apprennes ce qu’est une réduction "classieuse" car je suis vraiment peu fan de ça sur des blancs, surtout si cela a tendance à persister : je suis davantage touché par des arômes fins, nets, floraux, miellés, profonds, que de la noisette qui grille indéfiniment, peu compatible pour mon goût avec l’expression d’un "terroir".
Je comprends mieux ton amour des vins de Coche, du coup…. ;o)
François à l’air bien mélancolique sur cette photo!
Et quand on voit Mélanie…On n’a pas envie d’envahir la Pologne.
C’était pas un Haut-Brion en face du père François? Ca expliquerait tout
Nicolas …
Pour le C/C de JFCD 2006, vois :
gje.mabulle.com/index.php…
Un Lafite-Rothschild peut-être?
Laurent, tu peux me mettre tous les liens que tu veux, tant que je n’aurai pas frissonné, je n’aurai pas frissonné. Il en va du goût intime. J’ai une belle dégustation Coche Dury prochainement, on verra. Je ne dis jamais fontaine : le vin et la dégustation a l’aveugle peuvent rappeler à l’ordre le plus indécrottable des indécrottables. Moi le premier.
Mais réduction/expression de terroir, alors ? question intéressante, non ?
Nicolas,
JFCD a son style vinification. Ses vins, une fois épurés dans le verre, me semblent surtout définis par une grande sapidité, une énergie interne impressionnnante …
(les termes plus précis de Grillet 1980 sont de Philippe, que tu connais).
Mes meursault chaumes 2004 de Coche sont très bien …
Les meursault narvaux 2005 également.
Le phare Clos St-Hune, c’est l’Empire State Building ?
Nicolas : tous les vins venaient de la cave du Schwarzer Adler (à des prix tellement doux que c’en est à peine croyable !)
Laurent : la veille lors d’un repas au Chambard, ouvert un Meursault 2005 de Coche-Dury, réduit de bois typique. Personne n’est monté au ciel. En revanche, le Clos Sainte-Hune 1973, qui venait derrière, c’était juste LA PERFECTION !
Laurentg :
Puni de mise de notes sur les blogs pendant 1 semaine !!!!
C’est Clos Ste Hune, fan de zou !
Un peu de respect orthographique pour le plus grand vin blanc sec de cette planète, non mais ! :-)))
Armand :
Tu te rends pas compte du boulot : contrôler les errements, les velléités d’indépendance, les excès, les caprices, les joyeusetés et surtout les assassinats permanents du Président par LPV (il a récolté un max de croix dans la colonne de gauche du carnet noir du Président : il devient furieusement régamien ! Va falloir sévir!) : tout cela et tu voudrais que je sois souriant comme un jeune pinson qui reçoit son premier ver de terre ?
Mais on rêve !
Heureusement que les 3PN (mes potes italiens) savent se tenir à table !
Non, en fait, ils ont tous été sages et on a eu une session d’anthologie. C’est vraiment beau l’Alsace, même quand il pleut.
fallait voir ces grands noms, sagement assis, écoutant le debriefing : Deiss, Faller, Kientzler et quelques autres ! De l’émotionnant !
François, j’etais plus qu’ inquiet en voyant ton expression sur cette photo (qu’il faudrait d’ailleurs garder tel un classic) qui sonne tel la note finale d’un requiem.
me voila rassuré maintenant.
etait-ce seulement la fatigue ou plutot un vin en particulier qui t’as laissé ainsi ?
un abrazo
François,
Du moment que je ne suis pas privé de lecture … 🙂
Désolé, tu pourras vérifier que je ne commets pas l’erreur d’habitude, le clos étant une fille (géniale aussi dans le cas du 1981) …
Merci Jacques (et donc François !). J’ai enfin trouvé l’endroit où fêter mon prochain anniversaire en buvant de bons vins issus de la même "récolte" que moi, avec mes amis.
Il neigeotte sur Paris…
Quelqu’un sait-il si Herr Keller est amateur de Jenga ou autre Kapla ?
Son assureur a du pousser la franchise sacréement haut en voyant l’empillage maison des caisses de BDX. A moins qu’il n’ait fait un infarctus avant de s’en retourner au bureau ?
Laurent
Il est vrai Laurent que cet empilement fait presque frémir. Je vis au quotidien parmi ces questions de logistique et c’est vrai que de telles tours, même si elles sont spectaculaires et rationnelles dans l’utilisation de l’espace, représentent un danger potentiel bien réel. Certaines d’ailleurs ont fortement tendance à chalouper… Inch Allah !