Les collines en camaïeu, l’incroyable gamme chromatique de la terre natale, tels des arpèges frémissants, et puis leur au-delà, enfoui parmi des blocs de silences, un impossible ailleurs.
« Descrivere un paesaggio è cretino » disais-tu…
Alors, je ne décris rien, j’illumine, je capte des pentes, je tente de peindre avec des mots. Le passage, les gestes, les rencontres. Les couleurs me parlent, m’ensauvagent, m’enchantent.
sous les néons de la nuit
Ta voix a des accents fauves,
des mélancolies en partance,
giclures d’étoiles :
oh la caresse de la muleta !
Tout, tu réinventeras :
la couleur de la brique,
les violettes,
les pincées de tuiles,
et les fleurs de corail
sous les auvents
des ténors enrhumés
Dis, quand reviendras-tu ?
« La mort c’est l’infini des plaines et la vie la fuite des collines. » Joseph Brodsky
5 Comments
Jacques, ce n’est pas sport de me donner de telles envies d’escapade au sortir du déjeuner.
Très joli texte cadencé, enlevé, coloré oserais-je. Et quelles mosaïques … Pfff, je meure de Piémont, comme d’habitude.
Nos yeux habitués à l’océan tumultueux de St-Malo contemplent au retour ces vallonnements colorés des Langhe comme pour nous habituer à nouveau à nos terres accidentées, avec beaucoup de charme dans la description.
Merci Jacques !
Bonjour Philippe, bonjour aux tumultes marins et Olivier Roellinger de ma part !
Le Piémont en automne, c’est beau comme rien d’autre. RIEN.
Ce jour là nous fûmes de privilégiés, et nous jouîmes des yeux, à maintes reprises : les ‘warning’ de l’Audi ont marché, le Nikon aussi.
Merci les Langhe, merci la Nature, et… merci Patron !
Pour y être allé souvent ayant la chance d’avoir une tante italienne,je peux le dire ,l’Italie est un très beau pays.