A propos du match contre l’Italie
– Peut-être que Rappan m'a choisi parce que Stuber ne sortait pas, et que l'Italie jouait avec deux grands centres-avants. J'ai pris tous les ballons dans les airs. C'était mon match.
La vie de star
– Pour beaucoup d'entre nous, (le Mondial) c'était d'abord quinze jours de manque à gagner au boulot. J'ai eu 900 francs de dédommagement. On faisait aussi de la réclame: j'ai touché une caisse de Vivi-Cola et vingt paquets de Marocaine. On avait un peu de notoriété, mais on a fini tellement cons que c'est vite retombé.
Gégène et le Champagne
– Vous prenez quelque chose ? C'est pour moi, on m'appelle l'arroseur, mais j'ai jamais touché à l'alcool. Dans ma vie, j'ai bu quatre coupes de champagne. Une après le Suisse-Italie de Bâle en 54; une aux 30 ans de ma deuxième femme; et deux quand elle a foutu le camp. J'ai eu la pestouille avec les femmes.
Et le football d’aujourd’hui ?
– Pas grand-chose. Il change trop souvent les types. Ils se roulent par terre. Comme on disait gamins: «Arbitre, tant qu'on voit pas l'os, c'est pas dangereux!» Ils vivent que pour le pèze, c'est roillé!
Comment
Est-ce que c’est Gégène qui était dans les buts lors du match suivant contre l’Autriche ?
«C’était une journée incroyablement chaude. Au point que notre gardien et deux défenseurs ont eu une insolation. Ils se sentaient malades et le gardien n’arrivait plus à voir le ballon», se souvient Marcel Flückiger.