Quant à l’auberge de l’Esplanade, sise en promontoire en lac, vignoble et montagne, elle a belle allure, rassurante et cossue comme une auberge vaudoise.. On est presque à mi-chemin entre Lausanne et Genève. Lorsque la bise noire fend le lac et que le soleil réchauffe les baie vitrées, qu’il est agréable de prendre place dans la grande salle à manger ouverte sur l’horizon !
La compagnie d’un ami gourmet, à la conversation foisonnante, au verbe sûr, ajoute à ce moment le zeste de grâce qui le constitue en événement. Faudra qu’un de ces jours je fasse un post sur ce thème fondamental : de l’art de déjeuner et de converser.
On plonge un instant dans la carte pour en extraire des intitulés. Toujours cette légère hésitation, au moment de choisir : est-ce que le ramage sera à la hauteur du plumage ? Mais comme les intitulés sont ici limpides et sobres (je me méfie toujours des définitions trop alambiquées : la plupart du temps, on perd le sens des mots et quand le plat arrive dans l’assiette, c’est stupeur et tremblement…), il y a de quoi être rassuré.
Tartare de daurade
Et c'est l'agréable surprise d’une cuisine qui ressemble à ses intitulés, moderne, décontractée et précise à la fois. Joli Tartare de daurade à la coco et citron vert, pimpant, tonique et une Salade de pousses et légumes confits, mousseline raifort qui, avec ses graines germées est une véritable petite bombe énergétique (si, si, tentez le coup!).
On se serait bien laissé apprivoiser par la Féra du lac étuvée dans un jus de carotte, le Filet de lotte rôti au lard et confit d’échalotes ou le Blanc de poulette cuite sous vide et citron confit mais, comme dirait ce cher Groucho Marx : 1) c’était un déjeuner d’ami 2) le temps est fini où les banquiers de la City ou d’ailleurs déjeunaient jusqu’à 15.00, fumaient un Havane en savourant un single malt de 15.00 à 16.30, puis, prétextant une soudaine urgence, rentraient précipitamment pour signer le courrier de 17.00 3) je ne suis pas banquier de la City ou d’ailleurs.
Alors, nous nous sommes régalés d’un Ris de veau aux champignons, bien doré sous la lumière de cet hiver qui dure. Idée amusante, chaque plat principal peut être accompagné d’une garniture à choix (chips de céleri et vitelotte/couscous de légumes/lentilles vertes du Puy/bavarois de chou fleur et carotte jaune). Pour donner la réplique à l’honnête et granuleux Château Vannières 1998 que nous avions choisi, ce Ris de veau, avec ses sucs de cuisson, tenait bien son rôle.
La carte des vins très complète. On peut y trouver son bonheur sans problème.
Les prix pour cette qualité de cuisine, les prix sont attractifs. Vous composez votre menu à votre guise et le tarif est dégressif : 35 frs pour un plat ; 50 frs pour deux plats ; 65 frs pour trois plats. Plat du jour à 22 frs.
Les prix pour cette qualité de cuisine, les prix sont attractifs. Vous composez votre menu à votre guise et le tarif est dégressif : 35 frs pour un plat ; 50 frs pour deux plats ; 65 frs pour trois plats. Plat du jour à 22 frs.
L’adresse l’Esplanade, Avenue du chêne 42 – Aubonne – Suisse
Tél. 021 808 03 03
Fax : 021 808 03 04
info@lesplanade.ch
9 Comments
Pluche et balsamique,mais à y regarder de plus près,les plats donnent envie.Blanc de volaille très Marxien dans l’approche technique.Celui de Cordeillan-Bages,à contrario de celui de l’Esplanade ne "casse pas des briques",alors que celui de Guillaume Trouillot est très parlant et convainquant,et ce simplement au regard.Avec l’expérience,mes sens me trompent rarement dans l’exercice culinaire.
L’Esplanade,si je m’écoutais…..
Doit-on voir dans ce billet une critique spontanée d’un repas précis pris en ces lieux ou peut-on, par extension, le considérer comme une appréciation issue de multiples expériences culinaires aubonnoises ?
J’avoue être resté plus d’une fois sur une impression mitigée en sortant de cet établissement et ne sait, finalement, qu’en penser.
On peut dire "critique spontanée" même si, à la réflexion, j’y ai déjeuné trois fois.
Pascal,
Bar âge de pierre ?
j’avoue que j’avais été un peu déçu par cette réalisation.
Laurentg,
Oui tout à fait,beaucoup de théâtralisation autour de ce plat,ça plait au badaud qui applaudit des deux mains,mais à l’arrivée un poisson trop cuit.A force de conceptualiser sa cuisine,de l’intellectualiser d’une certaine façon,Marx se perd dans des méandres qui lui font parfois perdre de vue l’essentiel,la quête du goût !
Pascal,
Beau moment toutefois à Cordeillan, avec un Charmes 2000 de Lafon et un Lafleur 89 (excusez du peu et merci aux donateurs).
Poisson trop cuit en effet et saveurs sans réelle plus-value dans cette approche préhistorico-ludique qui fait long feu.
Je pensais à une anomalie isolée (et le chef était absent – Judo à Tokyo ?). Respect à toute l’équipe mais on est un peu dans la faute technique inexcusable, non ?
Laurentg,
J’ai plus d’indulgence et excuse volontiers,on ne peut pas toujours tout réussir.Dans la cuisine de Marx,on est plus dans les textures que dans la quintessence du goût (saucisson virtuel,risotto de soja encore que ce dernier soit un grand plat).Je ne suis pas un courtisan du rouge,mais il doit bien y avoir une raison pour que la rue de Breteuil ne lui octroie pas la 3ème étoile qu’il cherche.Pour le petit scarabée Marx,la route est longue et tortueuse avant de décrocher le précieux sésame.Prendre la lumière dans les médias ne suffit pas,il faut travailler dans sa cuisine.Coteau du Vernon de chez Georges Vernay à ma 2ème visite.
Service lent et mauvais
Service commun- cuisine bonne sans plus-carte affichée sur internet ne correspond pas à la réalité, maintenant les tarifs sont appliqués par plats = dessert ou entrée 30frs minimum et si vous ne prenez qu’un plat ! 38frs, sans accompagnement, même le cadre ne justifie pas ces surprix…Au Lausanne Palace et au Beau Rivage Palace le Rapport Qualité/Prix/Service est nettement supérieur
De plus vérifiez à trois fois l’addition + de 75frs d’erreur en notre défaveur !!!
Vins moyens à prix exorbitants 160frs la bouteille.
Non décidément après deux essais à un an d’intervalle—Je déconseille !! Arnaque PURE
Séverine-Nyon.