Pour l’instant, c’est un non-événement, j’en conviens. Indépendamment de sa future réalisation, que nous espérons tous pour le bonheur de Rachida D., celui-ci est destiné à demeurer tel.
Cela dit, le vocabulaire choisi par la Ministre pour communiquer sur cette nouvelle donne nous interroge.
Rappelons sa récente déclaration au journal Le Monde : "Je veux rester prudente car ce n'est pas encore consolidé. Je suis encore dans une zone à risques. J'ai 42 ans. J'ai toujours dit que c'était fondamental pour moi. Si c'est consolidé, je serai heureuse et j'aurai l'impression d'avoir bouclé la boucle. Sinon j'en serai très chagrinée, mais je mettrai du rouge à lèvres là-dessus et je porterai ce sac toute seule."
Décodons un peu : à ce stade (4ème mois), l’usage du « ce n’est pas encore consolidé » peut se comprendre. On parle effectivement, en gynécologie, de consolider une grossesse. Toutefois la répétition (« si c’est consolidé ») est troublante et on ne peut s’empêcher de penser à d’autres consolidations, financières, comptables, informatiques, au regroupement de valeurs liées entre elles.
Les autres termes utilisés étonnent autant. Par leur connotation (« zone à risques ») et leur détachement circulaire (« bouclé la boucle ») comme si l’intéressée circulait en boucle au milieu d’un champ de mines…
Dans ce registre, la fin de la déclaration est encore plus étrange et, au-delà du courage supposé ou réel dont Rachida Dati voudrait témoigner, cette métaphore de la souffrance possible, associée au rouge à lèvres et, par un curieux renversement, à un sac devenu fardeau, est pathétique. Certains emblèmes de la réussite de notre héroïne, le rouge à lèvres ravageur et les sacs griffés, apparaissant ainsi, d'une façon criante, comme la figure inversée du malheur.
Les autres termes utilisés étonnent autant. Par leur connotation (« zone à risques ») et leur détachement circulaire (« bouclé la boucle ») comme si l’intéressée circulait en boucle au milieu d’un champ de mines…
Dans ce registre, la fin de la déclaration est encore plus étrange et, au-delà du courage supposé ou réel dont Rachida Dati voudrait témoigner, cette métaphore de la souffrance possible, associée au rouge à lèvres et, par un curieux renversement, à un sac devenu fardeau, est pathétique. Certains emblèmes de la réussite de notre héroïne, le rouge à lèvres ravageur et les sacs griffés, apparaissant ainsi, d'une façon criante, comme la figure inversée du malheur.
Demeure la question du père, qui devrait ne préoccuper personne tant la vie, pour se perpétuer, n’a besoin d’imprimatur. Mais l'Eva Langoria de l'Elysée a choisi de s’abriter derrière le mystère, voire de le cultiver.
Pour protéger qui ? Sans doute pas sa vie privée, qu’elle dit compliquée et qui, après cet « aveu », ne le serait pas davantage.
Quelqu’un d’autre alors dont elle aurait été très proche et dont elle se serait distancée ? Quelqu’un dont elle tairait le nom pour le dire plus tard, au moment voulu, histoire de faire monter encore un peu les enchères ?
Alors dira, dira pas ?
Alors dira, dira pas ?
C'est Christoph Blocher qui doit rire. Après Aznar ?… Non, non, ce n'est pas ce que vous croyez !
3 Comments
Même le Point s’y ai mis, cela me rappelles ce que P.O. Lissagaray disait du Figaro dans son histoire de la Commune de Paris:
« [Hippolyte de] Villemessant avait sous cet Empire [Napoléon III] qui fit sortir toutes les sanies, créé le journal-type de la presse de joie, le Figaro. Une escouade de petits drôles plus ou moins écrituriers, allaient à la Cour, à la ville, au théâtre, dénicher le cancan, le scandale du jour, l’anecdote croustillante, écoutant aux portes, flairant les cuvettes, fouillant les poches, recevant quelquefois la pièce, souvent le pied. Paillard, conservateur, religieux, le Figaro était l’organe et l’exploiteur de cette truanderie de dignitaires, de boursiers et de filles qui levaient si galamment les écus et la jambe. […] Le gouvernement l’utilisa pour insulter l’opposition, ridiculiser les républicains, calomnier les réunions publiques […]. »
Nous avions "la République du CAC 40 et du carnet de chèque" comme disait Régis Debray, nous avons maintenant celle du ragot.
Je ne saurais trop conseiller à Rachida D. de lire la Théorie du Corps Amoureux de Michel Onfray… mais après sa grossesse, pas pendant…
Allez : on va essayer d’être intelligent "à la Saverot" :
Mais c’est bien sûr le ONE COURSIER qui est le Père !!!!
Quelle boucle solaire pour cet été 2008 assez maussade…