Je regarde le regard du vigneron lorsque je goûte le vin, sa barbe fleurie. Il a quelque chose de monacal, cette sorte de fluidité dans le mouvement où le ciel et la terre (en tant qu’éléments) donnent l’impression de communiquer. J’écoute le vigneron lorsqu’il parle du Vin Jaune 1999 qu’il a élevé durant plus de huit ans, sous voile.
C’est sûr, pour faire des vins comme ça, anachroniques, singuliers, immortels presque, il faut être entré en religion. J’écoute et je me tais. Dehors, dans une autre durée, d’autres préoccupations, le monde peut continuer sur son erre (la crise boursière, le trader fou, l’agitation autour d’un président mégalo, les luttes tribales, la bande de Gaza, les luttes pour le pouvoir). Pour l’instant, seule compte la saveur de ce Vin Jaune 1999 de Jacques Puffeney.
Et du homard qui peut-être un jour lui servira d'escorte dans l'éternité,
2 Comments
Je viens d’aller lui rendre visite il y a quelques jours.
Mes impressions sont semblables…
Quels vins!
l’an dernier nous avions eu droit au Vin Jaune 92, élevé 13 ans en futs… inoubliable!
Bonjour,
j’ai une bouteille d’arbois savagnin que nous avons acheté dans vos caves en 1991.
je gardais cette bouteille en souvenir de vacances dans le Jura avec mon mari décédé depuis.
mes enfants me demandent de l’ouvrir, est-elle encore bonne a boire?
merci de votre réponse.