Ce millésime, marqué par une forte coulure sur les grenaches, passe pour une grande réussite de Beaucastel. Cette dernière est même, comme l’a rappelé François Perrin, le modèle en quelque sorte de la cuvée « Hommage à Jacques Perrin » qui a fait un plaidoyer pro domo en faveur du monastrell : »Il faut être borderline, a-t-il ajouté, pour faire un grand vin avec du mourvèdre. Celui-ci y est donc majoritaire (60 %), agrémenté de grenache (20 %) et de counoise et syrah à parts égales.
On a rappelé, pour l’anecdote, à quel point ce vin avait pu être, durant des années, infréquentable avec ses notes animales violentes. « Dans notre monde moderne, on a tendance à vouloir le fruit et à rejeter l’étable et les moutons car l’animal est sale. On devient des handicapés du nez ! » a proclamé François Perrin dans une salve aussi belle qu’approximative. Cela dit, c’est vrai que le vin a apuré son animalité primitive, s’est décanté, évoluant vers une palette diversifiée de cuir, laurier, iris, épices. Corps généreux, volumineux, à la texture accomplie. F. Perrin souligne que le vin est entré maintenant « dans la période où les tannins deviennent sucrés. » Peut-être. Mais la saveur est simplifiée et la finale trop linéaire à mon goût.
Château Gilette 1975
Présenté par Juliette Gonet-Medeville, ce vin, un peu atypique – pas de bois, longs élevages en cuve – se présente dans toute la noblesse de son expression, figue, fruits secs, notes safranées aériennes, cédrat confit. La bouche est bâtie sur un équilibre de 14° et 96 g de sucre résiduel. Malgré sa richesse, il conserve une fraîcheur remarquable et sa finale aux nobles amers contrebalance la liqueur.
Porto Taylor’s 1985
Mon ami Enzo Vizzari, appelé à la barre, n’a pu s’empêcher de faire son numéro habituel, celui d’un grand tribun qui aime à s’emporter. Le motif : le vin que nous nous avez servi là est beaucoup trop jeune ! Commentaires autour de moi : « ces Italiens, ils sont forts pour foutre la m… » Et pourtant, je vous le jure, Enzo n’a rien à voir avec Berlusconi. Il avait raison, notre bretteur, ce Taylor’s 1985 était trop jeune et, de surcroît, aurait dû être décanté en carafe durant 5-6 heures. Je viens de le redéguster sous cette présentation, au milieu d’une série de Portos, et le vin se présentait beaucoup mieux que samedi au Grand Tasting.
4 Comments
Beaucastel 1981, je revien d’une visite dans la valle du rhone, tu as put le deguster, mois seulement faire une photo.!!! Mais on a deguster l’Homage a Jacques Perrin 2001, un vin incroiable e le Beaucastel 1989 une de plus belle reussit du Chateau.
Je suis passè aussi a Rayas..tu lira mes commentaire sur le choc!!!!
http://www.invinoveritastoulouse...
Un Taylor 1985 bien goute en mars 2003 (sans long carafage).
Frequente un juvenile et consequent Taylor 2003 en ete 2008 …
Gabriele,
Beaucastel 1990 est sublime.
Laurent,
je crois que nous avons goûté ensemble le Gilette 75 il y a tout juste une année. Tu as certainement son CR tout près de toi, non ?
Bon retour en occitanie, et à une prochaine fois.
Laurent
Laurent,
Je ne crois pas, mais Alain en a fait une description ici : http://www.oenoclub.com/recherch...
Trouvé le crème de tete 76 seulement moyen.
Merci pour ces visites valaisannes et je pense que tu aurais apprécié pas mal de très beaux vins bus hier soir … (CC Bonneau 2000, Van Othegraven, Pichon Baron 96, Yquem 96, extravagant Doisy Daene 96, Amarone Allegrini, … cr à suivre).