On m’avait mis en garde : "vous verrez, c’est un original, une sorte d’ermite des vignes, un bougon, qui a ses humeurs ; il ne reçoit pas facilement ; essayez tout de même, s’il est dans un bon jour, tentez votre chance !"
Avec de telles recommandations, j’eusse pu m’attendre au pire…
Avec de telles recommandations, j’eusse pu m’attendre au pire…
Rencontre avec la passion et le temps
Rendez-vous fut pris par téléphone : quand vous serez à Tayac, appelez-moi, je vous guiderai par téléphone !
Rendez-vous fut pris par téléphone : quand vous serez à Tayac, appelez-moi, je vous guiderai par téléphone !
Bel-Air Marquis d’Aligre, c’est un peu à la fois le centre du Médoc et le milieu de nulle part : cinq communes se touchent ici : Soussans, Margaux, Cantenac, Arsac, Avesan.
Imaginez ce lieu-dit, Virefougasse, un endroit gélif, quelques arpents de vignes, deux routes qui se croisent. Une discrète maison d’un étage, des lapins qui s'ennuient en attendant Alice au pays des Merveilles, la forêt des Landes qui barre l'horizon. Et cet îlot gris, deux maisons accolées, qui n’a de château que le nom et le souvenir. Le prochain film de Clint Eastwood, genre road-movie, pourrait être tourné ici.
"Il y a trente ans, j'ai renversé la vapeur…"
Et c’est la rencontre, magique, inoubliable, avec Jean-Pierre Boyer, un petit homme volubile, expressif, bourré d’humour, agile, intellectuellement et physiquement. Attachant aussi.
Quelques heures plus tard, quand il faut reprendre la route de Madison, on a l'impression de quitter un ami. Ou de se sentir orphelin.
Jean-Pierre Boyer – photo Armand Borlant.
M. Boyer est adepte des circonvolutions et des incises. Quand il parle, il dessine des fresques, des grands pans de mémoire qui finissent par se rejoindre et former des ensembles cohérents. Son vin est comme ça. D’une évidence cachée. Une présence pure, qui n’obéit pas au formatage gustatif actuel, un vin qu’il faut savoir découvrir en laissant de côté beaucoup de références et d’a-priori que nous avons en matière de vins. A commencer par celui selon lequel – on l'a entendu au cours de la dégustation – "tout grand vin est élevé en bois neuf…"
Bref historique du Margaux défendu
Étienne François d'Aligre, comte de Marans, marquis d'Aligre, est un magistrat français né en 1727 et mort à Brunswick en 1798. Il faillit périr le 14 juillet 1789 et s’exila à Brunschwick d’où il géra une des fortunes les plus importantes de l’époque. La famille d’Aligre possédait, paraît-il, 99 propriétés, dont Bel Air. La propriété n’a pas été classée lors du classement de 1855 car elle n’avait pas suffisamment d’antériorité historique pour l’être et, de surcroît, sa production n’était pas diffusée par le négoce bordelais. En effet, le Marquis d’Aligre ne souffrait point que son vin allât dans le commerce. Tout entrait dans sa cave et n’en ressortait que pour la table. Son vin était connu comme le « Margaux défendu ». Pourquoi parce que les bouteilles étaient étampées « Défendu d’en laisser ».
En 1946, le domaine est racheté par le père de Jean-Pierre Boyer.
En 1950, Jean-Pierre Boyer signe seul son premier millésime (il a commencé à vinifier avec son père en 1947). « Le vin était magnifique mais personne n’en voulait car c’était une année abondante. »
Données techniques en forme d'haïku
La vinification se distingue par un parti pris de naturel et d’absence de sophistication qui se situe aux antipodes de tout ce que Bordeaux pratique depuis un certain nombre d’années : pas de table de tri, cuves en ciment, pas de vinifications pilotées par ordinateur, pas d’œnologue-conseil, pas d’élevage en fûts, très longs élevages en cuve. Juste un « homme-orchestre qui joue à peu près bien de tous les instruments mais n’est virtuose d’aucun. » qui, seul, à l’écart de tout et de tous élabore un vin à nul autre pareil, totalement idiosyncrasique, un peu comme un Rayas de Margaux.
En 1950, Jean-Pierre Boyer signe seul son premier millésime (il a commencé à vinifier avec son père en 1947). « Le vin était magnifique mais personne n’en voulait car c’était une année abondante. »
Données techniques en forme d'haïku
La vinification se distingue par un parti pris de naturel et d’absence de sophistication qui se situe aux antipodes de tout ce que Bordeaux pratique depuis un certain nombre d’années : pas de table de tri, cuves en ciment, pas de vinifications pilotées par ordinateur, pas d’œnologue-conseil, pas d’élevage en fûts, très longs élevages en cuve. Juste un « homme-orchestre qui joue à peu près bien de tous les instruments mais n’est virtuose d’aucun. » qui, seul, à l’écart de tout et de tous élabore un vin à nul autre pareil, totalement idiosyncrasique, un peu comme un Rayas de Margaux.
Sauf que M. Boyer ne s’appelle pas M. Raynaud et que la terre entière ne défile pas ici pour tenter de négocier une allocation. A cette différence près, due au psittacisme des hommes, le parallélisme est saisissant.
En compagnie d'Anne-Laurence Chauvel-Chadronnier
En fait, reconnaît M. Boyer, il est devenu atypique pour n’avoir jamais changé : »Il y a trente ans, dit-il avec humour, j’ai renversé la vapeur. Sinon aujourd’hui j’aurais une secrétaire de direction avec laquelle vous auriez dû prendre rendez-vous 3 à 6 mois à l’avance, et encore, avec une recommandation de l’Elysée et de Matignon… »
Au moment de prendre congé, il ajoute ceci, le regard grave : » Sans passion, il manque quelque chose dans la vie mais la passion, elle vous enlève quelque chose aussi, car vous ne voyez pas le temps passer. Vous ne voyez jamais les deux chambres en même temps, celle de la jeunesse et le vieillissement, l’ADN du terroir… »
L’ADN du terroir, aujourd’hui, il est là, dans ces vins que nous avons la chance de déguster qui sont dans tout Bordeaux !
La dégustation
Bel-Air Marquis d’Aligre 2004 robe bordeaux. Nez fin, frais, sur les fruits rouges, le cassis, la framboise, le cuir. Très jolie bouche, on a une trame soutenue, de la finesse, un tannin épicé, notes de cèdre, de réglisse. Jolie finale. Il est droit, ferme, d’une belle accroche, avec tout l’avenir devant lui. Légère amertume dans le tanin mais il évoluera bien. C’est un millésime de petit rendement à la propriété et une très jolie réussite, même si un dégustateur lui a trouvé un profil évolué ( ?) et une sensation un peu alcooleuse que, pour ma part, je n’ai pas perçue.
Bel-Air Marquis d’Aligre 2003 un peu d’évolution dans la couleur par rapport au précédent. Nez plus confit, plus solaire, avec un léger côté toffee, prune confite. Belle bouche, du gras, du velouté, c’est souple, rond, pas de lourdeur alcoolique. Le tannin est charnu, souple, superbement réglisse. Plutôt orienté sur un profil merlot dans ce millésime.
Bel-Air Marquis d’Aligre 2001 nez un peu fermé, qui a besoin d’air. Après un passage en carafe, il s’exprime davantage sur des notes balsamiques, épicées très nobles. Entrée en bouche savoureuse, sur la fraise, texture étonnante pour le millésime, il est moins austère qu’attendu, belle bouche, bien dessinée, savoureuse, qui monte lentement en puissance avec des tannins remarquables de profondeur. Très droit, strict, zen, pur ! La rétro-olfaction, orientée sur un profil floral-réglissé, est une pure merveille ! Gardez-le précieusement. A mon avis, il ira aussi loin que le 2000 !
Bel-Air Marquis d’Aligre 2001 nez un peu fermé, qui a besoin d’air. Après un passage en carafe, il s’exprime davantage sur des notes balsamiques, épicées très nobles. Entrée en bouche savoureuse, sur la fraise, texture étonnante pour le millésime, il est moins austère qu’attendu, belle bouche, bien dessinée, savoureuse, qui monte lentement en puissance avec des tannins remarquables de profondeur. Très droit, strict, zen, pur ! La rétro-olfaction, orientée sur un profil floral-réglissé, est une pure merveille ! Gardez-le précieusement. A mon avis, il ira aussi loin que le 2000 !
Bel-Air Marquis d’Aligre 2000 belle couleur sombre. On a un côté épicé, mentholé, piquillos qui lui va bien. Mine de crayon. Fumé. Il est le plus cabernet jusqu’ici. Bouche d’une belle densité, élancée, la trame est finement articulée, il est ascendant en bouche, avec de très belles nuances mentholées qui éclatent en rétro. Très joli velouté dans la chair, avec de la pulpe.
Bel-Air Marquis d’Aligre 1999 robe en début d’évolution. Deux bouteilles sont bouchonnées. La troisième est également un peu entachée. On le juge donc sur la bouche, qui offre un tanin très savoureux, avec encore une pointe de nervosité. Bon.
Bel-Air Marquis d’Aligre 1998 très joli nez, profil fin, fruité, avec des notes végétales nobles. La bouche est superbe d’élégance, très belle expression de fruité dynamique, associé à des notes florales très pures. Tanins d’une grande sapidité, croquants, déliés. Beaucoup de saveur dans la chair et une continuité de bouche impressionnante. Grande réussite !
Bel-Air Marquis d’Aligre 1996 robe à reflets acajou. Poivron, rose, note mentholée au nez, beaucoup de fraîcheur. Il faut chercher un peu le profil aromatique et, si l’on est pressé, on risque de le pénaliser et de passer à côté de sa bouche magnifique. Très belle trame, précise, ferme, belle densité, corps magistral, il déroule avec élégance sa forme élancée, sans saccades, sans creux. Grande finale. Il est dans la lignée du 1998 et du 2001 !
Bel-Air Marquis d’Aligre 1996 robe à reflets acajou. Poivron, rose, note mentholée au nez, beaucoup de fraîcheur. Il faut chercher un peu le profil aromatique et, si l’on est pressé, on risque de le pénaliser et de passer à côté de sa bouche magnifique. Très belle trame, précise, ferme, belle densité, corps magistral, il déroule avec élégance sa forme élancée, sans saccades, sans creux. Grande finale. Il est dans la lignée du 1998 et du 2001 !
Bel-Air Marquis d’Aligre 1995 le nez est un peu brouillé et a besoin d’air. Il a un côté un peu terreux, sous-bois, sans doute est-il légèrement entaché par le bouchon, la deuxième bouteille est exactement pareille. Dommage car la bouche offre une réelle plénitude, très jolie consistance de la texture, style assez expansif, presque chatoyant pour un BAM. Et toujours cette finale parfaitement découpée, sapide. C’est un vin qui a beaucoup plu par sa rondeur, sa texture chatoyante, son côté très merlot allié à une très belle densité. Une autre belle réussite mais que nous n’avons pu apprécier autant qu’elle le méritait à cause de ces problèmes de bouchons récurrents.
Photo Nicolas Herbin
Bel-Air Marquis d’Aligre 1982 ce vin n’a pas été dégusté durant la même soirée mais quelques jours plus tard, grâce à la générosité d’un ami présent lors de cette mini verticale. Il a été servi, à l’aveugle, à table, sur un petit Civet de cèpes au croustillant de lard de Bigorre. Certains convives ont évoqué d’abord une syrah, à cause du caractère légèrement épicé, sur le cèdre et la truffe du bouquet mais la signature du vin était bien là, ce végétal noble, ce fruit encore présent en filigrane et ce corps élancé, suave, aux tannins extraordinairement sapides.
Bel-Air Marquis d’Aligre 1970 la robe est sombre. Le nez est simplifié par un côté viandox, soja. Sans doute, s’agit-il d’un problème de bouteille car la bouche est saisissante par sa présence, son extraordinaire texture, son tanin velouté et une finale d’une très grande complexité. A plusieurs reprises, on a noté des décalages nez-bouche significatifs sur certains de ces vins.
Bel-Air Marquis d’Aligre 1964 nous n’avons hélas pu goûter qu’une bouteille, amenée le soir même par un passionné qui avait traversé toute la Suisse. Robe tuilée claire, évoquant celle d’un grand Bourgogne en évolution. Le nez est dans le même registre, très bourguignon, d’une grande finesse et distinction avec des notes de rose séchée, de réglisse, de poudre d’agrume. La bouche est vive, tonique, un peu haute en tonalité mais le vin a gardé une belle énergie interne.
Bel-Air Marquis d’Aligre 1964 nous n’avons hélas pu goûter qu’une bouteille, amenée le soir même par un passionné qui avait traversé toute la Suisse. Robe tuilée claire, évoquant celle d’un grand Bourgogne en évolution. Le nez est dans le même registre, très bourguignon, d’une grande finesse et distinction avec des notes de rose séchée, de réglisse, de poudre d’agrume. La bouche est vive, tonique, un peu haute en tonalité mais le vin a gardé une belle énergie interne.
22 Comments
Très bon … Très à part (mais si rare).
Sublime verticale se finissant sur un inoubliable 1947 (regoûté depuis au même niveau).
A noter que les vins vieux étaient souvent meilleurs le soir.
Et encore un BAMA 2000 succulent la semaine dernière (comme tu le décris).
Pour des amis qui voulaient goûter un Bordeaux, mais "autre chose".
Prêt à savourer.
Portrait trés juste et émouvant de Jean-Pierre Boyer. Son vin, il est comme lui et lui il est comme son vin. En fait, on ne s’étonne pas qu’il fasse un tel vin. Une fois sur place, on a du mal le quitter. Grand moment pour moi cette année. Merci Jacques.
A noter pour nous un 1970 aromatiquement nickel.
Un 95 bouchonné. Un autre (cave IVV), non carafé, solide, à l’image du millésime.
Un 2004 très frais, à oublier en cave.
Tous les vins venaient de chez M. Boyer.
Rayas oui (on aimerait boire côté à côte BAMA 2000 et Rayas 2000, magnifiquement offerts aujourd’hui), et même Rousseau pour le sidérant 1947 (qui lui je crois vit le bois).
Je sais que M. Boyer a aimé que nous aimions autant ses vins (d’autres dégustateurs, je le sais, s’en défient), qu’il n’a pas pu mettre un mot dans le cr (comme nous étions convenus).
Probable que son micro-ordinateur n’avait pas été récemment uploadé ! 🙂
Quel avenir pour ce domaine ?
Cela dit, chut, pas un mot aux chinois !
🙂
Le 1964 a un air de parenté incontestable avec les vins d’Armand Rousseau que, dans ces millésimes, j’ai eu le privilège de goûter souvent.
L’avenir de la propriété, Laurent ? Chut… Le bruit a couru que Chanel et Rausan-Ségla avaient acquis quelques ha. C’est faux. Je viens d’en parler avec une personne on ne peut mieux informée. Rausan vient d’acquérir 9 ha dans une clairière à Soussans, un terroir fabuleux pour les cabernet, le lieu-dit s’appelle "Boston"… Dans une quinzaine d’années, on verra.
Notre club toulousain In Vino Veritas
vient de faire une verticale du château Bel Air-Marquis d’Aligre.
Elle est très complémentaire à cette dégustation.
Vous la trouverez avec de superbes photos des robes et des vins de 1961, 1959 et 1947 : http://www.invinoveritastoulouse...
Didier,
Tu me remets l’eau à la bouche (merci plus particulièrement à Philippe pour ces indices visuels).
Vivement la deuxième série à Arcens ou ailleurs.
C’est la première fois je crois que nous notions ainsi aussi haut :
Margaux : Château Bel Air-Marquis d’Aligre Grand Cru Exceptionnel 1947
L’après-midi : DS18,5/19 – PR18,5/19 – CD18,5
Le soir : DS19,5 – PC19,5 – LG19 – MS19,5 – PM19
Beau(x) portrait(s) …
Il va vraiment falloir que je commande quelques bouteilles, depuis le temps que j’en ai envie..
Cela fait quand même beaucoup de bouteilles bouchonnées, simple hasard ?
Merci pour Jean Pierre! Heureux de voir le cercle de ses amis et admirateurs non seulement ne pas s’épuiser mais s’étendre! Ses vins sont depuis un demi siècle (sublime 1959 supérieur encore au 1947) l’idée platonicienne du Margaux! Ou tout simplement la poésie même.
Malheureusement je suis pas malarméenne.
Cher Michel,
Dans notre cas, le 1959, immense, était meilleur lors de la session de l’après-midi et il semble qu’il ait un peu décliné après quelques heures d’ouverture.
Bonjour Mr Perrin,
Nous avons rencontré Mr Boyer samedi dernier (13/11). Ce fut la seconde rencontre avec lui, me concernant…et il se souvenais de moi (la précédente datait d’il y a plus de 5 ans)!
Comme toujours, le moment fut magique et je me retrouve parfaitement dans votre "ressenti".
Un homme à part qu’il faut se hâter lentement de rencontrer…on voit le monde du vin de manière différente après.
Quelques photos et mots sur le site Buveurs d’étiquettes.
Cordialement,
VALLON Franck.
Franck,
Marrant, je viens juste de faire un tour par votre forum BdE, sur ce post.
Merci Franck pour ce feed-back et j’irai voire votre post !
BAMA 2001 hier soir : curieux dès l’ouverture, lactique, comme artificiel …
On pourrait se tromper lourdement, sur une analyse trop rapide (une syrah ?, du bois ?, un vin banal, traficoté ?).
Puis le vin se met progressivement en place dans le verre, au palais, dans lê cerveau (arômes, texture, longueur).
Dans l’immédiat, préférer le 2000, plus offert.
Bel Air Marquis d’Aligre 1961 hier : superbe bouteille, pleine de jeunesse (on pensait 89, puis 85, puis 82 …).
Complexité aromatique, race tactile (18,5/20).
Seconde verticale et toujours la magie du cru :
2005 : quelle promesse
Superbes 98, 83, 81, 79, 73, 71, 70
Grands 62, 61, 48, 47
J’en passe …
Race aromatique, potentiel, raffinement tactile …
Bouteilles en provenance du domaine, et pour les dernières, quatre fois moins chères que des stars jeunes.
Un vin prodigieux, sans bois, qui se moque des notes et des étiquettes.
Que deviendra-t-il ?
Merci M. Boyer pour votre confiance … et chapeau bas pour ces témoignages gustatifs intemporels !
Quel formidable article !
Il y a l’essentiel tellement oublié par le papier: "l’humain", et surtout le temps de la précision émanant d’un échange approfondi !
Un vrai bon blog, en somme. Un article qui exprime tout, ce qu’aucun autre média ne peut offrir. Il y a ici du fond, du sens et une belle humanité.Tout me semble lié…Bravo Jacques ! (je me permets de tutoyer).
@ Laurent !! Mais tu es impayable !!
Moi j’ose dire qu’un vrai bon blog sur le vin sans Laurent G en commentaire ne peut pas devenir un blog pris au sérieux ! ,-)
Emmanuel,
Notre seconde verticale fut de nouveau grandiose …
Je te recommande la lecture du dernier billet sur les vins de Leroy, qui amènent très souvent quelques happy-fews au nirvana.
J’espère revisiter le domaine en mai.
Et nous irons visiter ensemble la campagne frontonnaise et gaillacoise, n’est-ce pas ?
🙂
Avec de beaux vins de cuve succulents et peu onéreux et des liquoreux étincelants (Gaillac).
Terres d’humanité, comme en témoigne Jérôme Perez, qui boit souvent local comme moi.
Cheers !
C’est aussi l’occasion de saluer chaleureusement l’amie Anne-Laurence, qui observe plus haut M. Boyer avec beaucoup de tendresse …
Reprends ton blog, AL (il est lui aussi riche et plein d’humanité) !
Très agréable à lire.
🙂
Le Margaux de MONSIEUR Jean-Pierre Boyer ne ressemble à aucun autre vin d’aujourd’hui. Il porte en lui quelque chose de plus rare qu’un assemblage "marketé" : une âme. Ce vin n’est pas prétentieux, il est bon, généreux et simple. Il ne satisfait pas les buveurs d’étiquette mais réjouit ceux qui aiment voyager et faire rêver. Ce vin a le goût de la vie, de la terre, de ce qui est authentique et sincère. Récemment, j’ai eu le bonheur d’ouvrir une bouteille de 1995. Ce n’est pas une légende ! Comme me l’a gentiment conseillé lui-même Jean-Pierre Boyer, je l’ai carafé 4h avant dégustation et Quelle dégustation !!! Ce vin est incroyable ! D’une finesse est d’une complexité remarquable. Ce goût, jamais je ne l’avais connu auparavant. Il y a le vin et il y a l’homme. Jean-Pierre Boyer, un iconoclaste lumineux ! Un philosophe humaniste qui s’ignore mais en qui, la flamme brûle toujours ! un personnage, doué de bon sens, rare et humble, et riche de coeur comme on en rencontre peu dans cette région des grands crus classés de France. Alors, un bon conseil : si vous souhaitez rencontrer Monsieur Jean-Pierre Boyer et déguster son vin, je vous souhaite de ne pas avoir vendu votre âme car vous ne pourrez rien lui acheter…
Ym,
Bu de nouveau BAMA 2000 à l’aveugle la semaine dernière (assez facilement reconnu) : superbe vin, sapide, oriental, très long, sans écran boisé !
[…] BAMA : le-rayas-de-Margaux […]