Dolcetto d’Alba 2006 (issu de 5 parcelles différentes sur Barolo, Monforte et Novello) : ce très beau millésime, sur la finesse et élégance, donne ici un Dolcetto fringant et expressif, d’une belle concentration.
Barbera d’Alba 2004
Servie avec des Carciofini tièdes et burratina pugliese
Les vignes sont situées sur Novello et Monforte. Excellent millésime, très classique, sans maturité excessive, sur la structure. Le vin est dense, séveux, caractérisé par des notes de fruits noirs, de fumé, de réglisse.
Nebbiolo d’Alba Valmaggiore 2005
Servi sur un Raviolo aux asperges et tartufo nero
Ce vignoble très pentu de 3.5 ha est situé sur la zone du Roero, dans la zone historique de Vezza d’Alba sur des terres plus sableuses. Belle maturité du raisin, notes de baies des bois, de framboise, touche florale, le boisé est bien intégré. Beaucoup de suavité dans la texture et de rondeur dans la forme en bouche. Généreux et souple, ce vin constitue une très bonne introduction à l’univers du nebbiolo.
Barolo Le Vigne 2002
Barolo Cannubi Boschis 2003
Présentés sur une épaule d’agneau de lait marinée à la grappa et Polenta bianca
A travers ces deux vins, Luciano Sandrone réalise deux approches différentes de la notion de terroir : la première, assez récente dans l’histoire du Piémont, caractérisée par l’isolation parcellaire et illustrée par le Cannubi Boschis ; la seconde, plus classique, qui associe différents crus (Vignane, Conterni et Merli) aux données géologiques, topographiques et micro-climatiques différentes, comme c’est le cas du Barolo Le Vigne. Dans ce dernier cas, il s’agit d’exprimer, à travers l’assemblage, une forme de synergie et de différents terroirs. Moins connu que le Cannubi Boschis, le Barolo Le Vigne doit se faire une « place au soleil » par rapport à son illustre prédécesseur. Dans ce millésime difficile, le 2002 (produit surtout Cerreta et Conterni), s’avère particulièrement réussi. Signalons toutefois que le Cannubi Boschis n’a pas été produit en 2002 (cela ne valait même pas la peine de vendanger : la grêle du 4 septembre a détruit la récolte). Précisons que Luciano Sandrone produit le Barolo Le Vigne depuis 1990 mais les 4 premiers millésimes ont été vendus aux Etats-Unis et, donc, le cru n’est connu chez nous qu’à partir de 1995.
Le Barolo Le Vigne 2002 présente une robe étonnamment dense, plus jeune que celle du Cannubi, avec un profil d’épices, de fruits rouges, ainsi qu’un corps élancé, à la tannicité ferme et savoureuse : un vin qui réservera de belles surprises d’ici quelques années.
8800 bt produites dans ce millésime.
Une très belle soirée qui a permis à un public de passionnés de découvrir un viticulteur d’exception et ses vins remarquables, robustes et élégants à la fois, d’une très grande digestibilité malgré la maturité du fruit. On t’embrasse Luciano, reste comme tu es, ne change surtout pas ! Merci également à Cristian Maddalena, brillant jeune homme florentin, pèlerin inlassable du Barolo, qui organise le réseau commercial de Luciano autour de la planète. Ainsi qu’à toute l’équipe du Café du Marché qui, ce soir, a quasiment dû déplacer les murs pour nous accueillir !
5 Comments
Une petite anecdote sur cet homme d’exception. A la fin des années 80, Mr Hébrard lance le Who’s Who du vin et nous demande (Bizeul, Bureau et bibi) d’organiser le lancement de cette "bible". On trouve une formule particulière : une soirée au Taillevent où on invite 12 chefs *** et, à chaque table de chaque chef, on invite 3 producteurs de grands vins pour voir un peu comment leurs vins se marient bien ou non aux plats préparés par ces chefs.
Ne connaissant pas très bien l’Italie dans ces années là, je téléphone à Luigi Veronelli qui me conseille in petto de prendre Valentini pour le blanc (Trebbiano d’Abruzzo) et Sandrone pour son barolo. Je lui téléphone; il n’en a plus. Qu’à cela ne tienne : il prend sa voiture, passe chez son distributeur suisse de l’époque, rachète la quantité nécessaire pour la soirée, et vient lui-même nous les porter à Paris.
inutile de vous dire que cela crée des liens. Les deux autres crus associés à Sandrone pour la circonstance : Opus One et Mouton-Rothschild. Vous le croyez ou pas, mais le Cannubi Boschis de Luciano n’était pas le dernier des trois (et c’est un euphémisme).
Membre du GJE, Sandrone est quelqu’un qui a la modestie vissée au corps. Ombrageux contre les malhonnêtes, ceux qui traficotent les assemblages, il impose un réel respect parmi ses confrères piémontais. ce n’est pas le cas de tous, loin de là.
C’est une belle anecdote qui illustre la "trempe" du personnage. Merci de la rappeler, François.
Je me souviens des 6 bt de Cannubi Boschis 1990 que j’avais dans ma cave…
Barolo Cannubi Boschis 1998
Gouté avec Gabriele Bava au cours d’une soirée de notre club
Le bouquet est discret et ample: confiture de cerises, mûres et prune, intégrées par des nuances de clous d’oeillet et réglisse, le tout rafraîchi par une veine balsamique. L’attaque est douce et suave, la perception tannique est encore bien présent mais veloutée et bien rafraîchie par une acidité équilibrée et une agréable sapidité.
La longue final nous confirme une finesse absolue. Grand vin.
Suite à notre visite voilà des notes sur les deux Barolo.
Barolo Le Vigne 2003, vendangé dans 4 crus avec des expositions et hauteurs differentes,il réussit, même dans une année comme le 2003, à exprimer une belle fraîcheur, en garantissant à la structure finesse et harmonie.
Barolo Cannubi Boschis 2003 il souffre plus les conditions climatiques de l’année. En manquant un peu de fraîcheur il n’est pas sur les habituels standards, mais nous l’attendons avec curiosité dans l’évolution.
On nous espérons de le rencontrer chez Gabrielle Bava à la fin de juillet pour le "Galà del gusto"