Dans l’intervalle, nous avons assisté à un engouement extraordinaire des medias européens pour votre histoire. Les derniers en date étant France-Info, Le Temps et le Monde et The Independent
Malgré vous, One Coursier, vous êtes devenu une sorte de héros, un (presque) jeune homme brillant, sans passé et sans avenir.
Le gastronome idéal tel qu’en rêvent les chefs : à entendre les interview de certains d'entre eux, on a parfois l’impression de lire une hagiographie…
Comme si votre seule existence était désormais réduite à cette histoire compliquée, cette nébuleuse. Vous êtes prisonnier d'un paradoxe : absent, vous existez comme un Protée moderne, davantage que si vous continuiez à exercer votre métier de coursier, toujours entre deux destinations ; interrompu à Rosas, votre périple devenait beaucoup plus dramatique et beaucoup plus excitant que si vous étiez allé au bout de votre course !
Etrange cette histoire d’El Bulli : pourquoi avoir échoué là, sur cette crique idyllique, parmi ce foisonnement « techno-émotionnel » et ce jeu des textures ? Car, à vos yeux, interrompre cette quête était forcément un échec…
Sans doute étiez-vous déjà fatigué, stressé, le corps en guerre, au bord de l’implosion : vous avez assisté à la salve des quarante plats ludiques sorti des cuisines de El Bulli et vous êtes reparti en catimini, dans la nuit, sans votre carnet de notes, comme amnésique.
Sans aucun fatalisme, cela devait se passer là, dans ce laboratoire du futur, à la fois synthèse éblouissante de notre histoire du goût et trou noir dans laquelle les palais « classiques » risquent de s’abîmer.
Après cela, à quoi rêve-t-on ? à la page blanche ou au désert ?
J’imagine votre constellation psychologique, votre façon de sentir, de goûter, de percevoir. Ce soir-là, sans le savoir, vous avez dîné avec une commensale redoutable, l’inappétence ; version soft de l’overdose des gastronomes.
Aujourd’hui, il va falloir réapparaître en douceur, Pascal Henry. Prenez votre temps. Revenez à la surface. Il y a tant de beaux moments à partager !
Je réitère mon invitation. Nous devons parler ensemble de cette histoire, lui donner un sens peut-être.
A vous le choix du lieu : Gérard Rabaey, Rochat, l’Astrance, Hof Van Cleve. A moins que je me sois trompé et que vous ne préfériez vraiment El Bulli ! J’amènerai la bouteille et le message qui se trouve au cœur du vin.
Demain, je pars en mer. Votre oncle sait où me trouver…
Aux autres lecteurs : merci pour votre fidélité et rendez-vous au 24 août !
22 Comments
Hello Jacques,
merci encore de tout coeur pour ces quelques lignes de poesie et surtout pour tout le plaisir que tu partages.
ce qui nous permet aussi de rester dans la vague.
bonnes vacances et a bientot pour de nouvelles aventures.
Jacques,
Bravo pour ce bel hommage.
Pascal…… je réitère ce que tu sais .Fais-moi le signe convenu et je m’occupe de toi.
"QUAND LES GENS SAURONT TU N’AURAS QUE DES AMIS"
Fais comme tu veux, TOI, moi, savons pourquoi, mais au moins dit à tous que tu as disparu, c’est TON DROIT.
""""Tu n’as donc pas expérimenté les lois de la gravité"""""?????
Tu vois, j’écoute….
Patric
Jacques,
Bonnes vacances.
Patric
Patric, merci et j’espère que votre ami vous entendra ! A bientôt !
Le vieil homme et la mer en remake 2008. Puisse cette aventure vous faire ramener quelques gros poissons.
Les gros poissons (thon), c’est prévu pour les sashimis mais le vieil hommme n’est pas amer.
Pas "titre a posteriori étrange" mais simplement titre parfaitement prémonitoire.
Donc, après les altitudes, les remous de vaguelettes corses ou siciliennes ? Quelques bouteilles à bord ? Tu as ton petit marcel pour ne pas bronzer idiot ?
Jacques Perrin en petit marcel : qui n’a jamais rêvé de voir cela in situ ?
Je sais, je sais : on a les rêves qu’on mérite !
Bonjour depuis Villa d’Este où on associe derniers jours de vacances et préparation session de novembre.
Notre ami sommelier m’a fait goûter hier soir un vin totalement inconnu, un peu du style des Gravner ou Massa Vecchia :
DETTORI BIANCO
Romangia 2006 IGT
Badde Nicolosu
Quelqu’un a des infos sur ce propriétaire ?
Cette citation d’Antoine Blondin est prédestinée, mais j’espère que l’exception confirmera la règle:
«Les bouteilles à la mer ne ramènent pas souvent les réponses.»
Il en a écrit d’autres qui sont amusantes:
«Définition ”Apéro” : les verres de contact.»
«Je ne suis pas un écrivain qui boit,
je suis un buveur qui écrit.»
Bonjour Monsieur Mauss,
Voilà où vous pourrez piocher quelques infos de ce vigneron sarde situé au nord d’alghero….
http://www.tenutedettori.it/ita/...
Je n’ai malheureusement jamais dégusté le blanc (vermantino à 100%) mais ai en cave quelques bouteilles de Dettori Rouge de l’année de naissance de mon fils…..M (nous)appelant-moi (nous) aussi Dettori…..
Meilleures salutations
R.Dettori
Jacques en vacances,
pourriez-vous me contacter sur mon mail rapidement. Je dois vous parler.
Merci
Jacque en vacances,
Désolé cettte demande est annulée. Bonne vacances
Merci Elliot : j’y suis allé et j’ai déjà un échange de mails avec cette maison.
A mon programme de visites en 2009.
Patric : entre 15:37 et 15:39 : short, very short !
Lu dans Le Matin de ce mercredi, première page sur cette histoire avec quelques détails supplémentaires.
Laissons le Grand Jacques rentrer de vacances et il nous donnera un texte idoine sur le côté mytho ou non de l’individu !
T’es OU Pascal?
Allez…rentre, ça suffit.
Call moi, donne une exclu à un média, mais rentre, c’est ridicule. J’ai un mauvais pressentiment depuis hier.
C’est mon dernier message à toi qui disait que je suis ton seul Ami. Je pars sur la 66 en octobre.
Patric, je trouve à l’instant vos messages. Je rentre demain. Pouvez-vous me donner davantage de précisions via le mail ? Jacques
Grand Jacques :
Achète Le Point de cette semaine, et tu verras ce qu’en dit cet hebdo français.
Cher François, j’ai vu l’excellent article paru dans le Point, après une semaine de disette d’infos : plus d’internet, plus de portable, plus de blog. Uniquement la houle, le ressac, les vagues et ces lumières fabuleuses de la Méditerrannée ! Demain, retour à la "civilisation" avec une visite au Louis XV à Monaco. Dire que j’étais tout près de San Vincenzo…
Pourvu qu’il tienne encore un peu le Pascalou, parce que dans 15 jours c’est dans le NYT qu’il a un article notre Jacques Perrin préféré, pour Le Journal du Peuple" attendons la fin des JO,
Bonjour,
Je suis journaliste et prépare un reportage télé sur la disparition de Pascal Henry pour la chaîne française M6. Jacques Perrin, Patric et tous ceux qui peuvent m’apporter un témoignage sur l’homme et son parcours, auriez-vous la gentillesse de me contacter dès que possible. Envoyez-moi vos coordonnées téléphoniues par mail : [SPAM: proposer son adresse aux robots collecteurs est imprudent]
Je vous rappellerai très vite.
Merci d’avance,
Jean-Charles Doria
Je vivais à l’écart de la place publique, Serein, contemplatif, ténébreux, bucolique.
Refusant d’acquitter la rançon de la gloir’
…
Pascal,
Merci pour ton message.
Jacques,
Merci de ne pas donner mon mail.
A la ligne plateau-nick… http://www.youtube.com/watch?v=u...