Le boudin intemporel, kumquats confits, gelée de Porto.
Ce qu’il vous faut pour ne pas mourir de faim (proportions pour une entrée et pour 5 personnes)
1 boudin (assaisonnement de départ le plus neutre possible).
Garam-masala (Olivier Roellinger)
1 dl de crème
0.5 dl de Porto ou Banyuls
agar-agar
une quinzaine de kumquats
écorce de citron séché
citronnelle
sucre
Méthode
• Faites bouillir de l’eau et plongez-y 10 secondes les kumquats. Découper ces derniers en quartiers. Epépinez-les.
• Chauffer le sucre, mouillez et laissez confire à feu doux les kumquats avec les écorces d’agrumes pendant 40 minutes environ.
• Faites chauffer la crème avec l’intérieur du boudin dépiauté en douceur.
• Rectifier l’assaisonnement avec un peu de garam-masala. A votre goût.
• Mixer.
• Chauffez 2 minutes le Porto avec une prise d’agar-agar. Réservez.
• Dressez le tout dans d’oblongs petits pots. Une rosace de kumquats au fond, la mousse de boudin puis la gelée de Porto. Laissez prendre une heure au frigo.
Les vins qui vont avec : on peut tenter le coup avec le Porto (version grand luxe) ou un Banyuls, avec un vin rouge léger et digeste (version canaille) ou avec un blanc tranchant et stylé (version lumière apéritive).
15 Comments
Jacques,
Premières, de belles photos d’hiver en perspective.
C’est étonnant que notre ami Mauss n’ait pas qualifié ta recette "pour vieil édenté".
En voyant dans le titre: gelée de Porto, je croyais te voir utiliser la lie des fonds des bouteilles de Porto.
C’est effectivement, un concentré de fruits rouges, qui aurait put servir à ta recette.
Michel.
Michel :
Pas de soucis : je vois le Grand Jacques ce week-end dans mes terres alsaciennes.
On va te l’allumer grave ce maniaco-dépressif de la cuisine boudineuse : non mais, vous avez vu ce boudin ? Ils s’étranglent à cette vue au pays basque !
On va te le soigner féroce : baekehofe, choucroute, terrine en croûte, civet, chevreuil, lièvre, foie gras en brioche, gâteau de grenouilles, saumon en croûte et tout ça avec des crus choisis au petit point par le sieur Vialette qui a trouvé quelques bijoux sur les cartes d’Haeberlin et de Keller.
Jacquounet : prend ton pantalon à taille flexible ! Et n’oublie pas les boules kies à offrir à tes voisins de chambres. Tu vas enfin connaître la vraie vie ! Là où les étables ont encore de vraies odeurs, là où le matin, le café fume à côté des brioches et où le bois crépite joyeusement dans la cheminée.
Ça var frémir sur le mur des Réformés ! Va falloir qu’ensuite, tu ailles à confesse en grand pénitent !
"Tes terres alsaciennes" c’est vite dit, l’Alsace n’est pas la Lorraine…J’allais dire on y mange mieux (Non pas sur la tête!). Ah, un jambonneau grillé avec un peu de raifort à la betterave dans une bonne winstub avec un flacon de riesling (le roi des cépages alsaciens). Jacques si tu me lis, ne traine pas trop dans ces endroits où on fait de la cuisine passe-partout, quoiqu’avec le François ça m’étonnerais qu’il t’y emmène, mais des fois il a des égarements. Apprécie plutôt un bon Kougloff aux escargots avec un petit verre de gewurtz (te souviens-tu François?)
Je me méfie un peu des ces images d’Epinal que nous débite à la stère M. Mauss : pays de Cocagne, winstub, pantalons à taille flexible, cheminée et Grätchen accortes. Tout un folklore sans grand intérêt, si ce n’est pour les bouffeurs de choucroutes et de saucisses.
Al Dente :
Vous avez mille fois raison de vous méfier. Quand on revisite ses terres de jeunesse, fatalement un dose de "gemütlich" peut vous envahir.
Mais, croyez moi ou non, de temps en temps, cela fait un bien fou. En tout cas, c’est mon cas.
Là où vous avez totalement raison, c’est que venir en Alsace sans l’avoir connue dans les années 60 et 70, et en se fiant bêtement à mes commentaires primaires, c’est la banane assurée.
J’assume, et, promis juré, je ne recommencerai plus sinon à mettre un avertissement dédié.
Le Heiliche Grab en hiver, neige dehors, quelques potes avec soi, pas trop de thunes, ça vaut tous les Gagnaires ou Ducasses de cette planète : mais comment l’expliquer à qui n’a pas connu ?
Al Dente :
J’oubliais : mille excuses pour une forme d’humour qui, manifestement, n’a pas passé au travers de mes sentences d’un populisme avéré !
Ah ! me voilà averti ! Falzars à taille variable, faim de loup, Heiliche Grab : il va falloir que tout cela soit à la hauteur de mes attentes. François, je compte sur toi !
Fixations d’epoque http://www.youtube.com/watch?v=o...
Effectivement ce boudin pourrait figurer dans le bouquin (d’un maniérisme fin de siècle [XVIIIème]) d’Anton (du Pré Catelan) qui vient de sortir: La première photo y représente un coupe de coquille Saint Jacques avec une bardée de petits points en surface (on sent la patte Rubuchon sur un esprit faible) d’une telle sophistication que quand l’arpette à fini son pointillisme, la coquille est avariée: j’en ri encore!.
Effectivement ce boudin pourrait figurer dans le bouquin (d’un maniérisme fin de siècle [XVIIIème]) d’Anton (du Pré Catelan) qui vient de sortir: La première photo y représente un coupe de coquille Saint Jacques avec une bardée de petits points en surface (on sent la patte Rubuchon sur un esprit faible) d’une telle sophistication que quand l’arpette à fini son pointillisme, la coquille est avariée: j’en ri encore!.
Essayez, Yves, je vous jure que c’est bon. Je ne vous parle pas du Pré-Catelan mais du boudin intemporel !
C’était une réplique à une attaque sournoise dont j’ai été victime récemment! lol!! Je m’étais promis: foin des blandices: désormais c’est la guerre! Pas de prisonniers!!
Bien à vous
Renaissance de Venus (sic)
http://www.photo.rmn.fr/cf/htm/C...
Heeter, merci pour l’adresse de ce site que je ne connaissais pas mais gare, j’ai le coeur fragile : j’y ai vu deux photos, l’une d’Antonin Artaud, l’autre de Nicolas de Staël, qui m’ont littéralement bouleversé !
Quant a la planche…panem et circem