– Lorsqu’il avait deux ans, le père de l’actuel propriétaire est mort ! Larmes et douleur. Le jour de l’enterrement, le petit est dans sa boîte. Tout le village défile pour venir lui rendre un dernier hommage. Tout à coup, une des tantes de l’enfant, dit : »regardez, l’enfant vient de bouger ! On dirait qu’il respire… C’est un vrai miracle. S’il vit, nous l’appellerons Nazareno…
– Claude Bourguignon adore cet églantier. Chaque fois qu’il vient ici, il lui rend visite.
J’avais repéré, lors du précédent voyage, à San Esteban de Gormaz, une autre curiosité de la Ribera del Duero : de curieuses caves troglodytes disséminées au milieu des vignes où chaque viticulteur élabore le vin pour sa consommation personnelle.
Lionel Gourgue, le jeune œnologue de Alonso del Yerro, nous signale l’existence de caves similaires du côté de Haza.
Vamos a ir !
L’unique bar du village est déserté et le propriétaire fulmine contre le « gouvernement d’incapables, pas foutu de rétablir l’électricité » coupée par l’orage.
Nous quittons cet endroit à regret, poursuivis par les chiens et les songes qui traînent dans le coin. Au bas de la colline, une des caves troglodytes a la porte ouverte.
On descend une série de marches et, là, attablée tranquillement, toute une famille en train de prendre l’apéritif.
Quel prix lui est-il payé pour ce bonheur ? Entre 0.70 cts d’euro et 1.10 euros le kg. Deux euros pour quelque chose d’exceptionnel, issu de très vieilles vignes bien situées. Le genre de raisins qui permettent ensuite d’élaborer des cuvées aux prix himalayens, dûment estampillées 95 points et plus dans la galaxie Parker !
Vit-il bien ? On trinque, on sympathise, on siffle une partie de la carafe et on rit. De tout et de rien.
La joie de cet homme, comme son vin, est communicative.
Demain, ou un autre jour, je vous parle des vins Parker.
7 Comments
Soyons concrets Grand Jacques : si c’est si bon, pourrais-tu en rapporter quelques bouteilles à Genève, afin que l’on goûte cela ensemble en septembre; voir s’il tient le voyage; voir s’il est toujours aussi régamien (il a l’air d’avoir chaud, le bonobo !).
Toujours aussi pragmatique, François, et pourtant ! Tu dois savoir qu’il y a des rêves qui ne voyagent pas. Dès qu’on les sort de leur environnement, ils s’étiolent, finissent en capilotade. Un tel vin est fait pour être bu, là, au milieu des vignes, en plein cagnard, juste sous la terre, dans cette fraîcheur de catacombe. Si tu veux y goûter, il faudra y aller et sympathiser avec ce diable d’homme !
Comme le "vin d’ivrogne" du Père Coche (le papa de jean-François), réservé pour sa famille et les vendangeurs, alors que, nom de dzou, c’était du grand jus !
Ah le Père Coche, quel souvenir!
Ils ont trouvé Pascal Henry
Mais le cherchent-t-ils?
A voir la photo du médecin de l’équipe, mieux vaut prévoir le pire!
Ah bon, l’équipe de El Bulli a un nouveau médecin dans ses rangs ?