Pourquoi faire compliqué simple est la solution ? Voici quelques pistes. Vous pouvez vous en inspirer (si elles vous inspirent), mais ne les suivez pas ! Inventez vos propres chemins de traverse ! La cuisine, ce n'est que le produit (énormément), l’imagination (un peu) et, bien sûr, l'art de fixer les saveurs.
A partir de ce que j’avais sous la main, je me suis amusé à ces variantes sur la Crevette crue dans tous ses états. Temps de préparation ? 30 minutes top chrono ! Dix minutes par variation… Des amusements de feignant !
Et si, d’aventure, vous ne trouviez pas le chemin de tous ces produits, le seul vrai, suivez le guide !
Fusion for ever
Carpaccio de crevettes bio, pastèque, gingembre, vinaigre Celtique, huile de sésame, salish Aderwood smoked sea salt, mayonnaise délurée retour des Indes.
Lumières du nord
Carpaccio de crevettes bio, pastèque toujours, Jardin Marin, sel d'Halen Môn, poivre, huile de pépin de raisin.
Carpaccio de crevettes bio, pastèque toujours, Jardin Marin, sel d'Halen Môn, poivre, huile de pépin de raisin.
Cap vers le sud
Crevettes toujours, crème d'asperges vertes au citron confit, estragon, sauce Lucie Passédat, sel de Mulden, sel, Piment d'Espelette d'Accobery, huile d’olive, câpres.
Crevettes toujours, crème d'asperges vertes au citron confit, estragon, sauce Lucie Passédat, sel de Mulden, sel, Piment d'Espelette d'Accobery, huile d’olive, câpres.
Vous en voulez encore ? C'est ici.
Et le vin ? Ah le vin… J’ai trouvé dans un coin perdu ma cave ce Chaillées de l’Enfer 2002 de G. Vernay. Je l’avais gardé dans l’optique de répondre à cette récurrente question : faut-il laisser vieillir les (grands) Condrieu ? Je ne connaîtrai pas la réponse aujourd’hui. Ce 2002 aux notes d’abricot et de fruits secs, à la belle trame minérale, flottait plutôt entre deux âges. Avec un zeste de gaz carbonique qu’un triple passage en carafe a anéanti. Et, ensuite, quel festival d’accords. Surtout avec Fusion for ever et Cap vers le sud.
14 Comments
Concernant votre commentaire sur ce Condrieu, cela me rappelle qu’un auteur proposait de les déguster dans leur prmie jeunesse soit après dix ans. Votre mot semble le comfirmer.
Jacques,
Grillet vieillit admirablement bien (mais ce n’est pas à proprement parler un Condrieu).
Bonjour Jacques,
Ces trois variations autour de la crevette ont l’air délicieuses!!! A tester également: un simple tartare de crevettes au gingembre râpé…
Une bonne adresse de poissonnier en Valais?
Camille, pour les adresses, il faut demander aux chefs. A mon avis, Jacques Bovier à la Sitterie doit avoir de bons tuyaux. Et puis, n’oublie pas, la prochaine fois qu’on se verra, j’espère bien avoir le privilège de déguster le Tartare de crevettes dont tu parles !
Cher Jacques,
Généreux le Passédat il vous a gracieusement délivré une de ces recettes!
A essayer également avec un pamplemousse rose pour l’amertume.Sinon ça donne envie de s’y remettre dare-dare!
Pour tous les gourmands,
Dans la même veine que les plats concocté par notre maître queux Jacques Perrin,une adresse pour un plat de légende:Chaud-froid au jus de pommes vertes,langoustines de Bretagne et caviar d’Aquitaine.Ce plat de démiurge se situe à Chagny chez Lameloise
Cours Forrest cours,goûter cette création d’Eric Pras!
Laurentg : dégusté hier soir chez celui qui est sans doute un de mes plus vénérables clients (un ami de Jules Chauvet, âgé de 96 ans, dans une forme éblouissante !), un château Grillet 1994 qui m’a fait grand plaisir. Très beau développement aromatique à l’ouverture et mariage réussi entre une texture ample, caressante et une trame minérale cachée en embuscade. Grand moment !
Pascal : merci pour la piste Lameloise !
Jacques,
Grillet est bien incomparable en cela en effet.
Bus récemment un formidable 2007 et un superbe 2006 qui curieusement ressemble plus pour une fois à un (très beau) Vernon de Vernay.
Jamais bu de vieux Condrieu pouvant rivaliser avec Grillet.
Château-Grillet 1994 : 17/20 – 21/6/07
Le vin produit des notes vraiment jeunes, dans un registre réduit, très minéral. Le nez est donc encore une fois spécifique, plutôt ébouriffant : réglisse blanche, mirabelle, agrumes, rose, pomme, poire, poivre blanc (on se sent un peu en Alsace, de nouveau). Bouche à la fois exigeante et libérée, capable d’une percussion conséquente (elle me rappelle le formidable Gewuztraminer Hengst 2003 de Zind-Humbrecht, au caractère puissant et sec). Gros tempérament pour un vin carré qui possède encore un fort potentiel.
Grillet est bien cela, incomparable dans sa façade et ses coulisses …
Jamais bu de vieu Condrieu pouvant rivaliser.
Bu récemment un grand 2007 et un excellent 2006 rappelant lui plutôt (pour une fois) un (très beau) Condrieu de Vernay.
Château-Grillet 1994 : 17/20 – 21/6/07
Le vin produit des notes vraiment jeunes, dans un registre réduit, très minéral. Le nez est donc encore une fois spécifique, plutôt ébouriffant : réglisse blanche, mirabelle, agrumes, rose, pomme, poire, poivre blanc (on se sent un peu en Alsace, de nouveau). Bouche à la fois exigeante et libérée, capable d’une percussion conséquente (elle me rappelle le formidable Gewuztraminer Hengst 2003 de Zind-Humbrecht, au caractère puissant et sec). Gros tempérament pour un vin carré qui possède encore un fort potentiel.
Pour déguster un sublime vieux Condrieu de Vernay, suffit de passer chez LPV qui a encore des 74.
Simplement un pur moment de fraîcheur et de bonheur.
Coteau de Vernon 90 et 91 : 2 vins qui ne m’ont pas paru avoir parfaitement vieilli.
J’ai un peu ce genre de réserve sur Beaucastel VV.
Pour mettre mon grain de sel, le poivre blanc de Muntok (surtout d’Olivier Roellinger) s’est top avec le poisson et les crustacés.
Le condrieu de Vernay et le clos Boucher de Delas vieilli bien mais j’ai jamais eu la patience d’attendre pour confirmer….
"Le condrieu de Vernay et le clos Boucher de Delas vieilli bien"
D’où tenez-vous l’info ?
Après avoir poster mon mot, je me suis bien dit que vu comment j’avais tourné ma phrase j’allais faire froncer le sourcil d’un expert…
Bah pour moi, globalement le Condrieu est une appellation qui vieilli pas. Quelques bouteilles oubliées me l’on bien rappelé!
Michel Bettane dans le TAST no51 note que le clos boucher "exige trois ans pour se présenter à son meilleur".
J’ai dégusté un 2005 il n’y a pas longtemps qui avait encore quelque chose à dire et un 2007 qui n’était pas encore à son meilleur.
En faite s’était surtout pour faire par de ma découverte du poivre Muntok sur les poissons/crustacés que j’ai posté ce commentaire :o)