Le succès du plus vaste premier cru de Meursault (31.12 ha), plus grand que les Perrières et les Genevrièvres réunis, provient en partie de son nom (en relation avec les charmes qui le bordaient), et du style des vins, généralement opulents, miellés, à la texture généreuse, qui en sont issus.
Avec le brio, la passion et la connaissance exacte des climats bourguignons qu’on lui connaît, Jacky Rigaux a animé cette belle balade à travers un des crus les plus emblématiques de Meursault, comme serti entre les Genevrières, les Perrières du dessous et les Combettes. L’occasion de vérifier, verre à la bouche, la complexité du vitrail bourguignon et, en de rares séquences, de retrouver la découpe originelle des Charmes : Dessus, Milieu et Dessous.
Meursault-Charmes 2013, domaine Chavy-Chouet
Le nez est encore sur la retenue. Bouche plaisante, d’une belle facture, à la texture ample, miellée, offrant une belle persistance finale.
Meursault Charmes-Dessus 2013, Bernard Bonin
Un style très différent. Vif, élancé, sur des notes de fougère, il se termine sur une pointe énergique. «Ici, le terroir insiste… » commente Jacky Rigaux. Il faut noter toutefois un versant légèrement oxydatif sur ce vin.
Meursault-Charmes 2013, Pierre-Yves Colin-Morey
Encore un peu pris dans sa gangue boisée, davantage perceptible au nez qu’au palais, il dénote un très beau jus, excellemment vinifié.
Meursault Charmes 2013, Les Charmes Dessus, Michel Bouzereau
Aromatique très pure, avec une empreinte minérale et une fusion du bois très réussie (25 % de fût neuf). Il offre un style plus aérien que terrien, pur et élégant, avec un côté cristallin. Seule la finale pourrait offrir davantage d’envolée.
Meursault- Charmes 2013, Antoine Jobard
Incontestablement un vin de caractère, en dépit de notes de réduction et de lies. Il se distingue par son corps généreux, à la texture d’une belle consistance. Le vin est énergique, mais finit un peu pâteux, marqué par des amers de bois ou de lie. Dommage.
Meursault Charmes 2012, François Mikulski
Très joli nez aux nuances florales et fruitées. Corps évasé, souple et équilibré, très caressant dans sa texture. De l’élégance avec un léger manque de densité.
Meursault Charmes 2012, H. Germain et fils
Il évolue sur des notes de fruits du verger et de noisette. Corps magistral, ample et ciselé, à la finale empreinte de salinité. La vigne du domaine Germain est située dans la partie médiane desCharmes.
Meursault Charmes 2011, Thierry et Pascale Matrot
Belle présence aromatique sur des notes florales et épicées. Corps généreux, ample, texture veloutée et finale dotée d’une belle tension avec un rappel de gentiane.
Meursault Charmes 2011, Louis Jadot
Le boisé, assez appuyé, le masque un peu. Vin moins évident dans son style « Charmes », plus difficile à cerner. Bon mais un peu technique.
Meursault Charmes 2007, Domaine Roulot
Légère réduction au nez. Il faut lui laisser le temps de s’ouvrir. La lecture en bouche est plus évidente. C’est un jus très pur, avec un fin filigrane minéral. Elancé, sur la finesse, il n’a pas l’opulence de certains, mais il se caractérise par un dessin de bouche très pur. Remarquable.
Meursault Charmes 2007, Pierre Morey, « Morey-Blanc »
Robe à reflets jaunes. Nez sur les fruits à chair jaune et notes vanillées. Bouche ample, sphérique, belle texture, finale aux nuances lactiques, un peu « serrée » par le bois, mais c’est un très joli vin quand même.
Meursault Charmes 2001, Domaine des Comtes Lafon
Nez profond et racé. Il délivre en bouche de très belles sensations d’agrumes confits et la finale est ample et déliée. C’est un vin d’une grande sérénité, arrivé presque à son apogée.
Comment
Que pensez-vous des Charmes 07 et o8 de Claude DUGAT ???