Et puis, il y a ceux qui rock’n’rollent. D’un quartier à l’autre. Que l’on suit à la trace. Sillage intemporel.
C’est le cas de Gérard Bouilloux qui alluma ses feux allègres du côté des Eaux-Vives, un tiers de siècle déjà. Connut la gloire, ses chimères et ses contraintes ! A Drize, près de Genève. C'est à ce moment-là que je l'ai connu. Il fut un de mes premiers clients dans le monde de la restauration. Je me souviens même du premier vin qu'il m'a acheté : un château Grave des Annereaux 1982, Lalande de Pomerol…
C’est le cas de Gérard Bouilloux qui alluma ses feux allègres du côté des Eaux-Vives, un tiers de siècle déjà. Connut la gloire, ses chimères et ses contraintes ! A Drize, près de Genève. C'est à ce moment-là que je l'ai connu. Il fut un de mes premiers clients dans le monde de la restauration. Je me souviens même du premier vin qu'il m'a acheté : un château Grave des Annereaux 1982, Lalande de Pomerol…
Il fut sans doute le premier grand chef a oser cette rupture, ce crime de lèse-Michelin : rendre ses étoiles. Trop lourdes à porter.
Il s’est ensuite exilé aux frontières de nulle part, dans un lieu aléatoire baptisé La Plaine.
Le voici, depuis un an, dans la pittoresque cité sarde, à deux pas du théâtre de Carouge. Dans un bistrot au nom de gouaille séminariste et de fronde gourmande, Au Petit Collège. A deux pas de son vieux copain Fracheboud, du Dix Vins autre grand cuisinier rocker.
Le voici, depuis un an, dans la pittoresque cité sarde, à deux pas du théâtre de Carouge. Dans un bistrot au nom de gouaille séminariste et de fronde gourmande, Au Petit Collège. A deux pas de son vieux copain Fracheboud, du Dix Vins autre grand cuisinier rocker.
On sent tout de suite qu’on va s’attarder ici, s’attabler dans la minuscule salle et prendre un strapontin pour un paradis bruissant. Celui où les chefs n’ont jamais perdu la foi et, tel Bouilloux échappé des étoiles, sortent de leur cuisine, tablier rouge et linge froissé à la taille, pour toiser avec tendresse l’assistance ébaudie.
Geste qui n’est pas sans rappeler celui d'un certain Jean-Paul Barbier, au Lion d’Or à Arcins…
Soupe d'écrevisses à la crème d'herbes.
Une ardoise pour les suggestions du jour. Un menu sans chichis. Une carte des vins courte, ramassée, qui met en scène ls passions du chef. A l’instar de la bizeulienne cuvée De battre mon cœur s’est arrêté…
Quant à nous, apprentis collégiens, on a failli cesser de respirer sous les regards conjugués de la table voisine, deux dames alanguies et chamarrées, qui, leur repas fini, avaient encore les yeux de Chimène pour les plats qui défilaient maintenant devant nous.
Et c’est sous l’égide attendrie de ces spectatrices que nous avons goûté ces grands classiques de la cuisine de Gérard Bouilloux que sont :
L’accorte Terrine de Pot-au-feu au foie gras
la Soupe d’écrevisses à la crème d’herbes
et ce Ris de veau glacé aux carottes qui émouvrait sans doute Eugénie Brazier, si elle goûtait encore aux parfums de ce monde.
la Soupe d’écrevisses à la crème d’herbes
et ce Ris de veau glacé aux carottes qui émouvrait sans doute Eugénie Brazier, si elle goûtait encore aux parfums de ce monde.
Chez Bouilloux, tout est… comment dites-vous ?
Prix compter une soixantaine de francs par personne (sans les vins)
L’adresse Au Petit Collège
Gérard & Eliane Bouilloux
Rue du Collège 8
1227 Carouge
t. 022 300 20 98
Fermé dimanche et lundi
Réservation impérative !
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