Et dire que nous étions venus ici pour skier, flâner et travailler un peu avec le Conseil de fondation du château de Villa à Sierre, dont Genny et moi faisons partie avec une dizaine d’autres personnes ! Si vous passez par le Valais et voulez déguster les meilleures raclettes et fondue du monde, c’est ici.
Le Conseil de fondation du château de Villa. De g. à d. : G. Hess, J.B. Rouvinez, J. Perrin, B. Schoechli,
M. Stucky (président de la ville de Sierre), G. Fournier, J. Robyr, C. Antille, S. Sierro (président du Conseil),
G. Loye et D. Fornage (directeur du château de Villa)
M. Stucky (président de la ville de Sierre), G. Fournier, J. Robyr, C. Antille, S. Sierro (président du Conseil),
G. Loye et D. Fornage (directeur du château de Villa)
First flight
Païen 2000 Nicolas Zufferey dynamique, vif, très jolie ligne en bouche. Parfaite tenue à l’évolution.
Petite Arvine 1997 Denis Mercier : notes d’hydro-carbure, minéral, belle bouche à la trame précise et finale légèrement doucereuse. A boire.
Pinot Noir 2004, Salquenen, Réserve du Caveau, Gregor Kuonen beaucoup de cosmétique, de vanille sur une matière riche, mûre mais dissociée. Est-ce là le vin qui a obtenu la grande médaille d’Or à Vinea ?
Cornalin 2000 Quintessence, Cave Coronelle, Benoît Dorsaz remarquable vibration aromatique, cerise, baies des bois : bouche tonique, droite, élancée, superbe tenue. Encore loin de son apogée. Vive le cornalin !
Syrah 1998, Vieilles Vignes, Simon Maye couleur profonde, encore jeune. Beaucoup de densité aromatique. La bouche est dans le même registre, très belle trame, ajustée, tannins de qualité et finale longue. Vive la syrah en Valais !
Pinot Noir La Follie 1995, Michel Clavien un vin considéré comme mythique en Valais. Présence de CO2. Belle richesse de constitution avec une assise tannique impressionnante. Un peu fané au niveau aromatique toutefois. Sur le déclin.
Pinot Noir 1995, Simon Maye il a gardé une belle fraîcheur ; malheureusement la bouteille n’était pas parfaite (léger problème de bouchon).
Pinot Noir Tzanios 1990, Maurice Zufferey fluide, mince, un peu sénescent. Aurait dû être bu plus tôt.
Païen 2000 Nicolas Zufferey dynamique, vif, très jolie ligne en bouche. Parfaite tenue à l’évolution.
Petite Arvine 1997 Denis Mercier : notes d’hydro-carbure, minéral, belle bouche à la trame précise et finale légèrement doucereuse. A boire.
Pinot Noir 2004, Salquenen, Réserve du Caveau, Gregor Kuonen beaucoup de cosmétique, de vanille sur une matière riche, mûre mais dissociée. Est-ce là le vin qui a obtenu la grande médaille d’Or à Vinea ?
Cornalin 2000 Quintessence, Cave Coronelle, Benoît Dorsaz remarquable vibration aromatique, cerise, baies des bois : bouche tonique, droite, élancée, superbe tenue. Encore loin de son apogée. Vive le cornalin !
Syrah 1998, Vieilles Vignes, Simon Maye couleur profonde, encore jeune. Beaucoup de densité aromatique. La bouche est dans le même registre, très belle trame, ajustée, tannins de qualité et finale longue. Vive la syrah en Valais !
Pinot Noir La Follie 1995, Michel Clavien un vin considéré comme mythique en Valais. Présence de CO2. Belle richesse de constitution avec une assise tannique impressionnante. Un peu fané au niveau aromatique toutefois. Sur le déclin.
Pinot Noir 1995, Simon Maye il a gardé une belle fraîcheur ; malheureusement la bouteille n’était pas parfaite (léger problème de bouchon).
Pinot Noir Tzanios 1990, Maurice Zufferey fluide, mince, un peu sénescent. Aurait dû être bu plus tôt.
Genny Hess, notre mentor sur la Montagne des Anges.
2th flight
Grauburgunder 2006, Peter Wegelin, Malans (Grisons) ensemble riche, très mûr, de forme ronde, finale doucereuse.
Riesling 2005, Auslese, Daniel et Marta Gantenbein je goûte ce vin pour la première fois. Il fait très riesling sur calcaire, fin, stylé, notes de pamplemousse, tilleul, d’orange et bouche magnifiquement stylée ! Dommage qu’il y en ait si peu !
Twanner 2006, Chasselas, Schott sélection un chasselas de la région de Bienne. Not bad mais pénalisé de venir après le Riesling… Amertume finale dominante.
St-Saphorin 2006, Les Blassinges, Pierre-Luc Leyvraz le vainqueur de la coupe Chasselas dans ce millésime, si je ne me trompe pas… Très belle bouche, fine minéralité et beaucoup de transparence au niveau aromatique. Finale sur de fins amers.
Féchy 1998 Mon Pichet, Jacques Pichet des pichets comme ça, on en redemande. Il a parfaitement tenu le choc des ans et on l’imagine avec un Etivaz.
Petite Arvine 1996, Gérald Besse un vin étonnant et qui peut prêter à discussion. D’une part, on a perdu toute «typicité» de la petite arvine mais, après tout, un grand vin ne s’éloigne-t-il pas de son cépage comme l’enfant, grandissant, s’éloigne de sa mère ? D’autre part, le nez s’épanouit en notes intenses où dominent des notions de fleurs séchées, de miel, de cire d’abeille avec, il est vrai, un côté un peu fané.
Petite Arvine 1993, Maurice Zufferey un peu filiforme, élancé, ce vin est resté droit dans ses bottes et sa fraîcheur est davantage préservée que sur le précédent.
Le Tourmentin 1998, Rouvinez frères, Colline de Géronde c’est le deuxième millésime de Tourmentin et le vin se révèle étonnant à l’évolution. Belle robe, beaucoup de fraîcheur aromatique et tannins croquants. Jean-Bernard Rouvinez, présent parmi nous, optait pour un pur pinot. Effectivement, les premiers millésimes de Tourmentin étaient centrés sur le pinot mais dans ce 1998, la présence de cornalin et d’humagne se devine. A vérifier.
Château Giscours 2000 une petite incursion dans la région de Bordeaux avec ce Giscours, très classique, au nez de poivron, fruits rouges et à la bouche sapide, bien construite. Très bon mais la propriété a fait encore
mieux depuis.
Clos du Clocher 1990 Pomerol la plupart des participants ne connaissaient pas ce vin issu d’une petite propriété de 4.5 ha, très bien située sur le plateau de Pomerol, en face de l’église. L’une des parcelles est d’ailleurs contiguë à Trotanoy. Nuances nobles d’épices, violette, tabac et bouche ronde, fondante. Pas une immense complexité mais très plaisant à déguster aujourd’hui.
Grauburgunder 2006, Peter Wegelin, Malans (Grisons) ensemble riche, très mûr, de forme ronde, finale doucereuse.
Riesling 2005, Auslese, Daniel et Marta Gantenbein je goûte ce vin pour la première fois. Il fait très riesling sur calcaire, fin, stylé, notes de pamplemousse, tilleul, d’orange et bouche magnifiquement stylée ! Dommage qu’il y en ait si peu !
Twanner 2006, Chasselas, Schott sélection un chasselas de la région de Bienne. Not bad mais pénalisé de venir après le Riesling… Amertume finale dominante.
St-Saphorin 2006, Les Blassinges, Pierre-Luc Leyvraz le vainqueur de la coupe Chasselas dans ce millésime, si je ne me trompe pas… Très belle bouche, fine minéralité et beaucoup de transparence au niveau aromatique. Finale sur de fins amers.
Féchy 1998 Mon Pichet, Jacques Pichet des pichets comme ça, on en redemande. Il a parfaitement tenu le choc des ans et on l’imagine avec un Etivaz.
Petite Arvine 1996, Gérald Besse un vin étonnant et qui peut prêter à discussion. D’une part, on a perdu toute «typicité» de la petite arvine mais, après tout, un grand vin ne s’éloigne-t-il pas de son cépage comme l’enfant, grandissant, s’éloigne de sa mère ? D’autre part, le nez s’épanouit en notes intenses où dominent des notions de fleurs séchées, de miel, de cire d’abeille avec, il est vrai, un côté un peu fané.
Petite Arvine 1993, Maurice Zufferey un peu filiforme, élancé, ce vin est resté droit dans ses bottes et sa fraîcheur est davantage préservée que sur le précédent.
Le Tourmentin 1998, Rouvinez frères, Colline de Géronde c’est le deuxième millésime de Tourmentin et le vin se révèle étonnant à l’évolution. Belle robe, beaucoup de fraîcheur aromatique et tannins croquants. Jean-Bernard Rouvinez, présent parmi nous, optait pour un pur pinot. Effectivement, les premiers millésimes de Tourmentin étaient centrés sur le pinot mais dans ce 1998, la présence de cornalin et d’humagne se devine. A vérifier.
Château Giscours 2000 une petite incursion dans la région de Bordeaux avec ce Giscours, très classique, au nez de poivron, fruits rouges et à la bouche sapide, bien construite. Très bon mais la propriété a fait encore
mieux depuis.
Clos du Clocher 1990 Pomerol la plupart des participants ne connaissaient pas ce vin issu d’une petite propriété de 4.5 ha, très bien située sur le plateau de Pomerol, en face de l’église. L’une des parcelles est d’ailleurs contiguë à Trotanoy. Nuances nobles d’épices, violette, tabac et bouche ronde, fondante. Pas une immense complexité mais très plaisant à déguster aujourd’hui.
Que viennent faire les skis de la championne Erika Hess là au milieu ? Si Jean Gautreau (Sociando-Mallet) voyait ça !
Flight 3 : durant le repas à l’hôtel Spannort, Engelberg
Sauvignon blanc 2005, Manfred Meier, Zizers un sauvignon des Grisons, bien fait, très légèrement minéral.
Sauvignon blanc 2000, Tessin, Adriano Kaufmann remarquable de fraîcheur et de style, très bourgeon de cassis, agurumes. Peu d’évolution pour ce parangon de grand sauvignon tessinois.
Petite Arvine 2003, Domaine le Grand Clos la plupart des Valaisans présents ce soir-là dégustaient ce vin pour la première fois. Si la Petite Arvine en terre genevoise se met à épater les Valaisans, où va-t-on ?
Chardonnay 1998, Fläsch, Daniel et Marta Gantenbein producteur culte de la Bundner Herrschatf, Daniel Gantenbein aime les vins mûrs, concentrés, presque opulents. L’élevage est souvent assez démonstratif et quelques années de cave permet une fusion optimale du bois comme sur ce magnifique Chardonnay, beurré, richement texturé, d’une belle longueur.
P’ 2003, Grand Cour, J.P. Pellegrin il y a deux ou trois ans, ce vin a, sauf erreur, été élu meilleur pinot noir d’Europe (en dehors de la Bourgogne). Superbe matière, très mûre ; encore un élevage luxueux mais qui semble avoir un peu « usé » le vin. Quand on connaît la précision et le perfectionnisme de J.P. Pellegrin… A revoir sur une autre bouteille.
Pinot Noir 1999, Fläsch, Daniel et Marta Gantenbein encore un Gantenbein (décidément Genny Hess a un faible pour ce producteur) et on ne va pas s’en plaindre. Proposé, à l’aveugle, en parallèle avec le vin précédent, ce vin paraissait beaucoup plus jeune, plus fringant, d’une remarquable finesse de texture.
Domaine du Crochet 2003, Merlot très belle réussite, Je l’avais déjà signalée dans les colonnes du Guillon. Ce millésime solaire a parfaitement convenu à ce cépage acclimaté par Charles Rolaz sur la Côte vaudois.
Merlot 2000, Tessin, Anna Barbara von der Crone und Ueli Kopp dans ce genre de dégustation on trouve toujours le merlot tessinois qui a battu Pétrus et l’aréopage des grands pomerols. Il paraît que c’est celui-là… belle expression fruitée, assez linéaire. Fornage y décèle des notes de sang de bœuf, de viande rouge. La bouche est bien articulée, fine, bâtie sur des tannins bien ajustés. De la très belle ouvrage, de la finesse mais la complexité et la grande race est fugace.
Empreinte 2000, Domaine le Grand Clos on termine en beauté avec le passerillé de J.M. Novelle ! Agrumes, cédrat, pétant de fruit encore et terriblement digeste. Le vin qui s’impose après une telle débauche mais qui s’en plaindrait ? Merci Genny !
Sauvignon blanc 2005, Manfred Meier, Zizers un sauvignon des Grisons, bien fait, très légèrement minéral.
Sauvignon blanc 2000, Tessin, Adriano Kaufmann remarquable de fraîcheur et de style, très bourgeon de cassis, agurumes. Peu d’évolution pour ce parangon de grand sauvignon tessinois.
Petite Arvine 2003, Domaine le Grand Clos la plupart des Valaisans présents ce soir-là dégustaient ce vin pour la première fois. Si la Petite Arvine en terre genevoise se met à épater les Valaisans, où va-t-on ?
Chardonnay 1998, Fläsch, Daniel et Marta Gantenbein producteur culte de la Bundner Herrschatf, Daniel Gantenbein aime les vins mûrs, concentrés, presque opulents. L’élevage est souvent assez démonstratif et quelques années de cave permet une fusion optimale du bois comme sur ce magnifique Chardonnay, beurré, richement texturé, d’une belle longueur.
P’ 2003, Grand Cour, J.P. Pellegrin il y a deux ou trois ans, ce vin a, sauf erreur, été élu meilleur pinot noir d’Europe (en dehors de la Bourgogne). Superbe matière, très mûre ; encore un élevage luxueux mais qui semble avoir un peu « usé » le vin. Quand on connaît la précision et le perfectionnisme de J.P. Pellegrin… A revoir sur une autre bouteille.
Pinot Noir 1999, Fläsch, Daniel et Marta Gantenbein encore un Gantenbein (décidément Genny Hess a un faible pour ce producteur) et on ne va pas s’en plaindre. Proposé, à l’aveugle, en parallèle avec le vin précédent, ce vin paraissait beaucoup plus jeune, plus fringant, d’une remarquable finesse de texture.
Domaine du Crochet 2003, Merlot très belle réussite, Je l’avais déjà signalée dans les colonnes du Guillon. Ce millésime solaire a parfaitement convenu à ce cépage acclimaté par Charles Rolaz sur la Côte vaudois.
Merlot 2000, Tessin, Anna Barbara von der Crone und Ueli Kopp dans ce genre de dégustation on trouve toujours le merlot tessinois qui a battu Pétrus et l’aréopage des grands pomerols. Il paraît que c’est celui-là… belle expression fruitée, assez linéaire. Fornage y décèle des notes de sang de bœuf, de viande rouge. La bouche est bien articulée, fine, bâtie sur des tannins bien ajustés. De la très belle ouvrage, de la finesse mais la complexité et la grande race est fugace.
Empreinte 2000, Domaine le Grand Clos on termine en beauté avec le passerillé de J.M. Novelle ! Agrumes, cédrat, pétant de fruit encore et terriblement digeste. Le vin qui s’impose après une telle débauche mais qui s’en plaindrait ? Merci Genny !
Lestés par le souvenir de ces viatiques, nous passons par le superbe couvent d’Engelberg, le temps d’admirer son architecture sobre, dépouillée, à l’exception de la salle dite «baroque». Un détour par la salle dite de la vérité est également suggérer pour se remémorer les vertus cardinales et théologales que nous sommes censés cultiver à nos heures perdues, entre deux rêves : fides, fortitudo, bonitas, humilitas, sapientia, mansuetudo, sobrietas, etc.
Allez, on reste dans cette thématique avec cette fable de Christian Bobin :
"Un homme arrive au paradis. Il demande à un ange, à son ange, de lui montrer le chemin qu'ont dessiné ses pas sur terre, par curiosité.
Par enfantin désir de voir et de savoir.
Rien de plus simple, dit l'ange.
L'homme contemple la trace de ses pas sur cette terre, depuis son enfance jusqu'à son dernier souffle.
Quelque chose l'étonne parfois, il n'y a plus de traces.
Parfois, le chemin s'interrompt et ne reprend que bien plus loin.
Par enfantin désir de voir et de savoir.
Rien de plus simple, dit l'ange.
L'homme contemple la trace de ses pas sur cette terre, depuis son enfance jusqu'à son dernier souffle.
Quelque chose l'étonne parfois, il n'y a plus de traces.
Parfois, le chemin s'interrompt et ne reprend que bien plus loin.
L'ange dit alors : parfois votre vie était trop lourde pour que vous puissiez la porter. Je vous prenais donc dans mes bras, jusqu'au jour suivant où la joie vous revenait, et alors vous repreniez votre chemin" Christian Bobin
Un bonjour aux anges de ma part si vous les voyez !
5 Comments
Vaste programme. Un vrai déjeuner de travail ! Et que donne la raclette et la fondue made in Obwald ?
J’ai le vertige et pourtant j’irais bien sur des montagnes pareilles rencontrer des anges et boire de telles bouteilles !
Quel plaisir de te lire et de retrouver des Sierrois à Engelberg ! A bientôt peut-être
Ta maman
En effet, c’est un véritable régal d’effectuer un pareil "survol" en ta charmante compagnie. Ton papa va bien. Oncle Paul.
Je rebondis sur ce vin de PA de Gérald Besse, car j’étais aux Rappes samedi matin.
Alors que je disais que nombre de producteurs conseillent de déguster la petite arvine sur cinq voire sept ans maximum, Patricia et Gérald Besse en choeur m’ont répondu :
"3 voire 4 ans de vieillissement pour la petite arvine".
Le temps du fruité primaire en somme.
Laurent