« Plus d’une centaine de volcans sont en activité en Islande. On a beaucoup parlé de l’E15 (Eyjafjallajökull) : il en existe un autre, beaucoup plus dangereux. Il est situé sous la calotte glaciaire du Vatnajökull. Il s’appelle le Bárðarbunga… A mon avis, ne devrait pas tarder à faire parler de lui. Il est sous haute surveillance, car sa dernière éruption remonte à 1910 et les géologues estiment que la prochaine aurait déjà dû avoir lieu ! Bien sûr, il faut aussi également parler du chaudron infernal, l’Hekla, dont les cendres recouvrent déjà une partie de l’Islande et dont mouvements de magma ne laissent présager rien de bon… »
Ces propos datent de juin de cette année. C’est Tristan, un guide islandais, qui s’exprimait ainsi au moment où après 70 km de trek de Landmannalaugar jusqu’à Thórsmörk, nous nous apprêtions à continuer pour remonter, le jour suivant, la ligne de crête bordée d’étroites et superbes vallées qui mène au sommet de l’Eyjafjallajökull après plusieurs heures de marche.
L’actualité vient de mettre en exergue des volcans d’Islande, île de légendes, de feu et de glace, aux paysages aussi variés que sublimes. Haut lieu où souffle également le vent de l’esprit et de la création : en 2011, Reykjavik a été nommée par l’Unesco « ville de la littérature »
Voici quelques images subjectives de ce trek dans les montagnes du Landmannalaugar, parmi les tufs rhyolitiques, la résinite, les coulée de lave, les diamants de glace, les fumeroles, les solfatares et autres geysers et sandars, dans une profusion de couleurs étonnantes. Il faut également évoquer ici les lumières islandaises : réalisé à la fin du mois de juin, à la période du soleil de minuit, un tel trek est un bonheur pour les amateurs de photographie. Telle cette arrivée, au commencement du trek, au sommet du volcan Bláhnúkur à 22h00 sous les lumières rasantes du jour polaire.
Hélas, la suite ne fut qu’un avant-goût de ce que fut ensuite l’été chez nous. Seul avantage de ces ondées et de ces averses : elles auront permis de vérifier l’étanchéité du matériel. Un proverbe islandais décrit très bien la dose de stoïcisme qui va de pair avec cette météo : «Si le temps ne te plaît pas, attends cinq minutes, ce sera pire…»
Encore un mot sur ce pays extraordinaire : selon moi, l’unique bémol ici n’est pas à mettre sur le dos du temps et de ses caprices, mais il est en relation avec le prix prohibitif des vins dans les restaurants. Cela dit, j’ai constaté avec grand plaisir l’émergence ici d’une cuisine hyperboréenne. D’excellents produits – un agneau absolument superbe notamment, mais aussi les produits de la pêche – et l’arrivée d’une nouvelle génération de chefs sont en train de secouer les habitudes. Demain sans doute, se rendra-t-on en terre islandaise comme on va déjà vers certains pays du Nord. Avec une gourmandise d’autant plus légitime qu’elle aura été précédée par plusieurs jours de marche !
Sur place, pour vous guider, je vous recommande l’agence Destination Islande !
2 Comments
Bonjour,
Quel beau texte . L’islande a toujours cette capacité à nous transporter dans des univers magiques.
J’ai voyagé avec Tristan en 2010. je cherche à le rejoindre pour refaire un voyage avec des amis québécois. Avez-vous ses coordonnées ? L’adresse courriel que j’ai ne fonctionne plus. Merci beaucoup .
Bonjour, merci pour votre commentaire. Essayez de contacter Tristan en passant par cette adresse : destination.islande@gmail.com Cordialement.