J'ai découvert Léo Ferré quand j’avais douze ou treize ans. Je me souviens de ces épopées ! Ses concerts en Valais, début des années 70, à la salle de la Matze à Sion.
Nous allions le voir dans sa loge, après le concert. Il nous regardait, clignant des yeux, bienveillant, ironique, avec sa chevelure de neige, une Craven "A" à la main. Le Nouvelliste d’André Luisier voyait en lui une incarnation luciférienne. C’est vrai qu’il portait la lumière, la passion. C’était un homme habité. Un grand vivant.
Tu nous manques, l'anar’ !
Le dernier concert de Léo Ferré. Une séquence d'une grande émotion. "Ne m'applaudissez pas… je m'en vais en silence…"
J'aime ce que disait de lui Deleuze : "C'est un homme de passion habité par la sérénité. C'est un plongeur de l'émotion qui utilise les mots comme des grains de sable dansant dans la poussière du visible. »
C’est ainsi qu’il faudrait pouvoir vivre. Mais est-ce ainsi que vivent les hommes ?
Lisez l'article sur Claudy Clavien. Et il est également question des goûts en matière de vins d'un autre grand musicien, le pianiste Thierry Lang :
4 Comments
"Avec le temps, va, tout va bien": c’est vrai que ça marche aussi dans ce sens là, ouf!
Merveilleuse chanson de Léo Ferré oui, et très belle séquence en effet. Merci Jacques. Vivement que tu écrives sur lui, j’ai hâte!
« Si vous me demandez comment je vais, comment pourrais-je vous répondre ? Si je disais que je ne vais pas bien, ce serait lancer un appel au secours. Donc je ne vais pas mal, je ne suis pas faible. Mais je vous dois la vérité, je ne peux pas dire que je vais bien : ça ne va pas bien du tout. C’est donc à la fois plus simple et pire. Je ne vais pas mal et je ne vais pas bien. Une autre fois, j’essaierai de vous parler de ce deuil plus complètement. Pas aujourd’hui. »
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Évidemment