Allons aux vignes, mais en chantant ! Deuxième arrêt à La Gaffelière pour déguster les vins de la Grappe, toute l’ "écurie" Derenoncourt au grand complet. Quelques jolies découvertes. Un déjeuner sur le pouce mais tellement goûteux, mon ami Dédé qui s’affiche avec une belle blonde et il est déjà temps de tailler la route.
Direction le Sauternais, au château Coutet avec son magnifique chais pour déguster les 2007.
Yquem 2007, une réussite majeure.
Puis Yquem avec un 2007 d’une pureté et d’une précision ébouriffantes. Ça et là, j’entends quelques notes discordantes. Quelques grands prêtres dissertent sur le manque d’élévation de la fin de bouche ou sur le manque d’énergie interne du vin. Je préfère laisser là ces phraseurs et écouter le directeur technique, M. Mayeur, qui présente ses savants graphiques comparatifs des conditions climatiques. Comme une manière d’apprivoiser le hasard.
Une partie de l'équipe d'Yquem, de gauche à droite : M. Mayeur, directeur technique, M. Depierre, chef de culture et Pierre Lurton, président
Puis ce sera la soirée d’ouverture de l'Union des Grands Crus au château Guiraud récemment acquis par un intrépide quatuor, Stéphan von Neipperg, M. Peugeot, Olivier Bernard et Xavier Planty. Belle lumière. Petit vent coulis. Les femmes sont au diapason (de la lumière, s’entend) et le le chais bruisse de retrouvailles joyeuses. Tout ce petit monde – propriétaires et journalistes – qui se retrouve chaque année. Le temps retrouvé. D’ailleurs, j’aurai à ma table une conversation passionnante avec Fabio, un journaliste italien, sur ce qu’il appelle « l’éternité provisoire » et qui, bien sûr, a trait au vin.
Retour dans la nuit en déjouant toutes les embûches.
Retour dans la nuit en déjouant toutes les embûches.
Les nouveaux propriétaires de Château Guiraud, de gauche à droite : Olivier Bernard, Stéphane von Neipperg, Robert Peugeot et Xavier Planty.
Quelques vins remarquables de la journée : Château Trotanoy, Domaine de l’A (Côtes de Castillon), Château La Rousselle (Fronsac), Clos Fourtet (St-Emilion), Château Cadet-Bon (St-Emilion), Château Larcis-Ducasse (St-Emilion). Domaine de Chevalier rouge (Pessac-Léognan), Nairac, Doisy-Daëne, Guiraud et Yquem.
Comment
Yquem est vraiment à part. Qui n’a pas ce vin en cave se doit de casser sa tirelire pour en mettre deux caisses de 6 bouteilles dont l’une ne devra être ouverte – par acte notarié – que par les petits enfants lorsqu’ils auront 21 ans.
Oui, Dne de Chevalier est grand comme Fonroque : un style à part et cela ne m’étonnerait pas que plusieurs dégustateurs soient passés à côté.
Jacques vous parlera ce jour du grand Guineaudeau à Lafleur qui nous a fait un cours magistral – j’ai tout enregistré et cela fera l’objet d’un rapport complet, comme l’interview de Rousseau – avec en point d’orgue une commentaire unique de Michel Bettane stupéfiant de clarté, de générosité, d’amour du vin. On était dans un esprit bourguignon !
Et attention au commentaire sur VCC et Cheval Blanc + L’Evangile : mon dieu, quelle journée.
Le plus stupéfiant fut que le Grand Jacques, notre Hôte ici, a eu la patience de me supporter tout l’après midi : quand on vous dit que le grand vin fait des miracles !