Vin exceptionnel *****
Yquem 95-97
Yquem 95-97

Très grands vins ****/*
Ausone 93-95
Cheval Blanc 93-95
Haut-Brion blanc 94-96
Haut-Brion 93-95
Lafite-Rothschild 93-95
Lafleur 93-95
Latour 92-95
Laville Haut-Brion 93-95
Léoville Las Cases 93-95
Mouton-Rothschild 94-96
Nairac 92-95
Pavie 93-95
Pavillon blanc de Margaux 93-96
Ausone 93-95
Cheval Blanc 93-95
Haut-Brion blanc 94-96
Haut-Brion 93-95
Lafite-Rothschild 93-95
Lafleur 93-95
Latour 92-95
Laville Haut-Brion 93-95
Léoville Las Cases 93-95
Mouton-Rothschild 94-96
Nairac 92-95
Pavie 93-95
Pavillon blanc de Margaux 93-96

Grands vins ****
Angélus 92 +
Barde-Haut 90
Bellevue 90-92
Beauséjour Duffau 92 +
Branaire-Ducru 90-93
Cadet-Bon 90 +
Calon-Ségur 91-93
Canon 90-92
Canon la Gaffelière 91-93
Certan de May de Certan 90-92
Domaine de Chevalier 91-93
Domaine de Chevalier blanc 94
Clos Fourtet 92-94
Clos Haut-Peyraguey 92-94
Clos du Marquis 90
Clos La Madeleine 90
Clos Saint Martin 90
La Conseillante 91-94
Cos d'Estournel 92-94
Coutet 92 +
Doisy-Daëne 90-92
Doisy-Védrines 90
La Dominique 90-92
Ducru-Beaucaillou 92-94
L'Eglise-Clinet 92-94
L’Evangile 92-94
Fargues 91-93
Fée-aux-Roses 90-92
Fieuzal blanc 90
Figeac 92 +
Filhot 90-92
La Gaffelière 90-92
Gazin 92
Le Gay 92
Guiraud 91-93
Haut-Bailly 90
Haut-Bergey blanc 90-92
Hosanna 91
Kirwan 90
Lafaurie-Peyraguey 92
La Lagune 90
Latour à Pomerol 90+
Latour-Martillac blanc 90
Léoville Poyferré 90-93
Larcis Ducasse 92-94
Léoville Barton 92-94
Malle 90+
Margaux 92-94
Magdelaine 90
Malartic-Lagravière 90-92
Malartic-Lagravière blanc 90-92
La Mission Haut-Brion 92-94
La Mondotte 92-94
Palmer 92-94
Pape Clément 90 +
Pape Clément blanc 93
Pavie-Decesse 90
Pavie-Macquin 92
Petit Mouton 90
Petrus 91-93
Pichon Comtesse de Lalande 91-93
Pichon-Longueville Baron 92 +
Le Pin 92-94
Pontet-Canet 92 +
Angélus 92 +
Barde-Haut 90
Bellevue 90-92
Beauséjour Duffau 92 +
Branaire-Ducru 90-93
Cadet-Bon 90 +
Calon-Ségur 91-93
Canon 90-92
Canon la Gaffelière 91-93
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Clos Fourtet 92-94
Clos Haut-Peyraguey 92-94
Clos du Marquis 90
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Doisy-Daëne 90-92
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L’Evangile 92-94
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Latour à Pomerol 90+
Latour-Martillac blanc 90
Léoville Poyferré 90-93
Larcis Ducasse 92-94
Léoville Barton 92-94
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Pape Clément 90 +
Pape Clément blanc 93
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Pavie-Macquin 92
Petit Mouton 90
Petrus 91-93
Pichon Comtesse de Lalande 91-93
Pichon-Longueville Baron 92 +
Le Pin 92-94
Pontet-Canet 92 +
Rabaud-Promis 90-92
Rauzan-Ségla 90-93
Rayne-Vignault 90-92
Rol Valentin 91-93
Sigalas Rabaud 90-92
Rieussec 92-94
Smith Haut-Lafitte 92
Suduiraut 93
La Tour Blanche 90-92
Le Tertre Roteboeuf 92-94
Troplong-Mondot 91-93
Trotanoy 92-94
Valandraud 90-93
La Violette 91-93
Très bons vins ***/*
Beau-Séjour Bécot 89-91
Beauséjour Clos 1901 89-91
Belair 89-91
Bellevue-Mondotte 89-91
Berliquet 89-91
Beychevelle 89-91
Bon Pasteur 89-91
Brane-Cantenac 89-91
Clinet 89-91
Clos du Clocher 89-91
Ferrand Lartigue 89-91
Lafleur Gazin 89-91
Lafleur Petrus 89-91
Feytit-Clinet 89-91
Fleur Cardinale 89-91
Fonroque 89-91
Haut-Bergey 89-91
Langoa Barton 89-91
Lynch-Bages 89-91
Myrat 89-91
Nénin 89-81
Petit-Village 89-91
Providence 89-91
Rouget 89-91
Smith Haut-Lafitte rouge 89-91
Sociando-Mallet 89-91
Rauzan-Ségla 90-93
Rayne-Vignault 90-92
Rol Valentin 91-93
Sigalas Rabaud 90-92
Rieussec 92-94
Smith Haut-Lafitte 92
Suduiraut 93
La Tour Blanche 90-92
Le Tertre Roteboeuf 92-94
Troplong-Mondot 91-93
Trotanoy 92-94
Valandraud 90-93
La Violette 91-93
Très bons vins ***/*
Beau-Séjour Bécot 89-91
Beauséjour Clos 1901 89-91
Belair 89-91
Bellevue-Mondotte 89-91
Berliquet 89-91
Beychevelle 89-91
Bon Pasteur 89-91
Brane-Cantenac 89-91
Clinet 89-91
Clos du Clocher 89-91
Ferrand Lartigue 89-91
Lafleur Gazin 89-91
Lafleur Petrus 89-91
Feytit-Clinet 89-91
Fleur Cardinale 89-91
Fonroque 89-91
Haut-Bergey 89-91
Langoa Barton 89-91
Lynch-Bages 89-91
Myrat 89-91
Nénin 89-81
Petit-Village 89-91
Providence 89-91
Rouget 89-91
Smith Haut-Lafitte rouge 89-91
Sociando-Mallet 89-91
et bien sûr encore beaucoup d'autres. C'est à lire dans Vinifera 37, à paraître prochainement ! Et pour acheter les meilleurs vins et les meilleurs rapports prix/plaisir, consultez notre liste Primeurs !
Donnez votre avis
Grand Jacques :
Il serait probablement utile que tu nous indiques sur ce blog comment se procurer, commander, recevoir ce n° spécial de Vinifera, frais de poste compris.
Et pourquoi pas un bref résumé en anglais pour nos amis américains ?
Merci pour cette suggestion, François, je vais y penser et mettre en ligne les coordonnées.
"ces vins ont été notés relativement au potentiel de ce millésime et non pas dans l’absolu, seule approche valable à mon sens, sinon l’effet dépressif évoqué au début de cette présentation vient biaiser le jeu."
Monsieur Perrin !
Tout d’abord, j’aimerais dire en préambule, que je trouve vos commentaires d’une très grande pertinence la plupart du temps.
En ce qui concerne la notation par rapport à la qualité du millésime, je pense qu’elle manque singulièrement de lisibilité et d’honnêteté.
C’est un peu comme si je notais les épreuves de mes élèves en fonction du "millésime" ou selon un barème différent selon les classes. Si j’ai bien compris votre raisonnement, il faudrait surélever les notes en cas de millésimes moins bons. Cela me fait penser aux notations relatives de la RVF.
Le jeu dont vous parlez a une connotation mercantile qui me dérange fortement.
Meilleures salutations du Valais !
C’est pourtant simple : personne ne juge – du moins les grands dégustateurs – en notes absolues pour la simple et bonne raison que ce serait vite impossible dans la limite des notes sur 100 ou sur 20.
Je m’explique : si je considère que dans les très grands millésimes, certains vins méritent la note maxi, disons de 95 à 100. Dans certains autres millésimes, pour garder cette notion "absolue", les vins ne mériteraient même pas 30 points !
Ensuite, c’est dans le temps que les notes se stabilisent. Si je mets 98 à Pichon Comtesse 1982, que mettre pour 97 ou 65 ou 52 ?
Alors, venons en au point crucial : vous donnez à Mr Perrin des buts mercantiles.
A : son boulot, c’est de vendre du vin. C’est un travail honorable mais sachez qu’il ne met pas de bonnes notes aux vins qu’il vend mais qu’il cherche à acheter les vins qu’il a aimés.
C’est cela qui vous turlupine ?
B : donnez moi un seul exemple d’un vin vendu par CaveSA et qui aurait reçu une très belle note chez lui et une note nulle ailleurs : cela m’intéresse au plus haut point. Vous vous rendez compte de ce que vous écrivez ? Que Perrin mettrait des bonnes notes à des vins qu’il aurait en stock, histoire de les vendre plus vite, plus cher, plus facilement ? Mais vous croyez qu’il serait encore en affaires après tant d’années ? Ou, en d’autres termes, prenez vous tous ses acheteurs pour des imbéciles ?
C : enfin, il est bien plus facile pour l’amateur, qui a généralement une idée juste de la qualité du millésime, d’interpréter la note d’un vin en fonction de cela. Il en est de même dans tous les guides où on dit de ne pas confondre un 17/20 pour un beaujolais avec un 17/20 d’un pauillac.
Mais cela, vous le savez bien, naturellement.
M. Rausis : François Mauss vous a très bien répondu, avec la fougue et la passion du vrai qui le caractérisent ! Le sujet mérite mieux qu’une polémique rapide et stérile. Dans le monde du vin, comme dans celui de la pédagogie, les questions de docimologie ont également cours et, comme j’ai fréquenté le second presque autant longtemps que le premier, j’ai eu le temps de me pencher un peu sur le problème.
Vous posez une (double) question concernant la lisibilité de la notation relative et concernant l’honnêteté.
« En ce qui concerne la notation par rapport à la qualité du millésime, je pense qu’elle manque singulièrement de lisibilité et d’honnêteté. »
Si la lisibilité fait défaut, je suis prêt à la développer. L’honnêteté, j’avoue que je ne comprends pas… Il apparaît que c’est précisément la notation dans l’absolu qui apparaît ici comme déterminée par une grille de lecture préalable (concernant le potentiel du millésime) et dépréciative (si vous m’avez lu…). En clair, cela signifie que, en fonction du marché et des messages qu’ils entendent faire passer, certains critiques ont tendance soit à tout niveler par le bas (millésime difficile = vins quelconques) ou à céder à faire de la surenchère dans l’euphorie (conditions climatiques exceptionnelles = tout est prodigieux). Dans le cas des 2007, quand on prend certaines notes attribuées à des propriétés qui ont fait des vins de très haut niveau, qui se sont battues pour faire le meilleur vin, qui ont consenti des sélections importantes, il y a de quoi parfois rester songeur… Les prix, c’est un autre problème, le commerce également. Cela dit, cher Monsieur Rausis, vous qui avez lu ce que j’ai écrit par exemple sur 2001 ou sur 2004 (boudé par certains prescripteurs célèbres), vous qui avez peut-être suivi mes conseils et acheté certains de ces vins, et qui les goûtez aujourd’hui, que pensez-vous qu’ils valent ?
Un dernier point : j’aimerais bien qu’on m’explique comment on peut noter des vins (ou des élèves) dans l’absolu. Est-ce que ça existe ? Dans quel monde ? En matière de vins, il n’y a que des hussards pour y croire. En soi déjà, la notation de vins en primeurs pose problème (je préfère de loin les catégories, beaucoup plus « lisibles »), mais, de surcroît, vouloir les évaluer dans l’absolu…
"mes vins préférés du millésime xxxx" serait sans doute une formulation également honorable
mes vins préférés du millésime xxxx et la note attribuée selon le barême ci-après "nez, équilibre, netteté, élégance, corps, personnalité, acidité, dureté, vieillissement, rapport qualité/prix", serait également une possibilité
Très bien, très bien. Les critères que vous évoquez ont leur importance, sauf le rapport qualité/prix bien entendu : au moment où nous dégustons les vins nous ne pouvons que supputer les prix… Cela dit, il y a une phrase fameuse de Peynaud (sauf erreur dans Le Goût du Vin) qui dit ceci : la qualité d’un vin n’est pas la somme de ses constituants. Autrement dit, la qualité que nous attribuons à un vin lorsque nous l’évaluons et le hiérarchisons est un jugement intuitif, synthétique qui ne saurait être réduit à l’addition d’un certain nombre de points attribués à, par exemple, la couleur, le nez, la bouche, les tannins, le potentiel futur, etc. Telle est ma façon de voir les choses.
Un petit mot pour valider les notes et commentaires que fait Mr perrin……cela fait plusieurs années que je lis et déguste (aussi) un certain nombre de cru, dont il est fait mention plus haut, et avec le recul je peux affirmer, mais cela n’engage que moi, que Jacques Perrin ainsi que le GJE sont les 2 seuls "critiques" qui ont grâce à mes yeux.
Je précise que je n’achéte pas de vins à Cave SA.
Mr Jacques….. changez rien.
Arno.
Je ne changerai rien Arno, merci !
Dans la nature, 1+1 ne font pas toujours 2.
Par exemple, le tanin du vin, plus le tanin de la barrique de chêne ne sont pas des tanins qui s’additionnent systématiquement.
Quand on note un vin, on est plus près de la notation d’une copie de philosophie que celle d’un devoir d’arithmétique.
La sensibilité et les connaissances du sujet influencent automatiquement la note.
Monsieur le professeur de mathématique, vous ne devez pas comprendre la notation de votre collègue de philo!!!
Merci Jacques pour ce partage et ces données qui sont bien subjectives. Tu prends bien soin de nous l’expliquer.
Et nous les prenons comme telles.
Amitié.
Michel.
"Autrement dit, la qualité que nous attribuons à un vin lorsque nous l’évaluons et le hiérarchisons est un jugement intuitif, synthétique qui ne saurait être réduit à l’addition d’un certain nombre de points attribués à, par exemple, la couleur, le nez, la bouche, les tannins, le potentiel futur, etc. Telle est ma façon de voir les choses."
C’est la mienne également. Je note les vins d’après ma propre échelle plaisir, sans faire un décompte de points.
A chacun sa philosophie, certes. Je prendrais donc une autre comparaison (je sais comparaison n’est pas toujours raison) que celle de la notation des épreuves des élèves, par exemple celle du miel : si je notais différents miels par rapport à la qualité générale de chaque millésime, cela donnerait une fausse lecture au grand public qui n’est pas aussi connaisseur que M. Perrin ou M. Mauss.
Supposons que les miels produits en 2007 soient nettement inférieurs en qualité que ceux produits en 2005, une note équivalente ne signifierait évidemment aucunement une qualité équivalente. Par exemple un 95 de 2007 pourrait correspondre à un 90 en 2005. C’est pour cela que je parle de manque de lisibilité et d’honnêteté, car les notations risqueraient d’être mal interprétées par les gens non connaisseurs de la qualité de la récolte de miel en 2007..
Quant à la connotation mercantile, je ne pensais pas spécialement à M. Perrin, mais à certains domaines qui pourraient profiter de notes surévaluées pour ne pas baisser leur prix absurdes.
A chacun sa philosophie, certes. En philosophie, l’on peut discuter à l’infini et les dégustateurs peuvent justifier leurs notes par leurs propres arguments. Les notes de Quarin et de Parker ne vont pas forcément correspondre à celles de M. Perrin, de Vinum ou d’autres.
PS1 Je suis client de CAVE et j’ai commandé à plusieurs reprises des vins en primeurs en tenant compte bien sûr des commentaires avisés de M. Perrin, mais également d’autres critiques renommés ou non, sur Internet…mais chose primordiale en rapport avec des vins qui me parlent et qui soient d’un prix abordable.
PS2 Qui a dit que j’étais prof de math ??
PS3 Un prof de math peut aussi utiliser ses 2 hémisphères cérébraux
PS4 Un prof de math peut également être prof d’allemand, d’anglais, voire de philo !
Ah, ça, c’est du tonique : cela me va beaucoup mieux comme ton. Le sujet évoqué est d’importance en effet. J’y avais pensé en réfléchissant à cette question de la note absolue par rapport à la note relative, par la création d’un coefficient multiplicateur exprimant lui, la qualité du millésime.
Ainsi, des millésimes comme 1961, 1982 (quoique), 1990, 2000, 2005, auraient un coefficient de 10 (par exemple) alors qu’un "petit" millésime comme 1997 ou 2007 aurait un coefficient de 1. Certes, cela fait des calculs en veux-tu, en voilà, mais comme on a ici de géniaux prof de math ET de philo (mais où sont JS Bach et ses copains Gödel et Escher ?), on peut espérer un système compréhensible par tous ?
Et c’est surtout un système que je voulais appliquer aux zeus des grands guides, les Burtschy, Bettane et autres qui nous répètent à l’envie (ce qui est vrai) qu’un 17 pour un pauillac n’est pas la même chose qu’un 17 pour un beaujolais. Mais quand j’ai demandé : OK, faites moi la liste des 400 et quelques AOC françaises, et hiérarchisez là en 5 catégories ? aïe aïe aïe !
On a encore du pain sur la planche !
Voilà qui est clair : "quant à la connotation mercantile, je ne pensais pas spécialement à M. Perrin, mais à certains domaines qui pourraient profiter de notes surévaluées pour ne pas baisser leur prix absurdes." C’est effectivement une tentation de vouloir justifier un prix par la note. Cela dit, hormis une dizaine de propriétés (celles que de toute façon vous n’achèteriez pas), je ne vois pas qui pourrait tenir une telle position avec les 2007. Ou alors ce serait prendre le risque de rater sa mise en marché… 2007 n’est pas un millésime spéculatif et il est clair qu’il va falloir "calmer le jeu", le souvenir scandaleux du 1997 est encore dans tous les esprits. Petite parenthèse sur les miels : c’est une de mes passions : peut-être, dans une autre vie, serai-je apiculteur ? "Happy apiculteur" comme chante Bashung…
Je tiens à répondre à Monsieur Rausis car son point de vue correspond à de nombreuses critiques émises par des amateurs. Quand il s’agit d’amateurs qui sont des enseignants ce point de vue montre hélas une vision très simpliste de la notation. Monsieur Rausis est certainement un bon matheux et si on avait à le noter comme scientifique on serait ravi de lui donner un bon 16/20 ou plus. Mais si on a à le noter par rapport à Einstein ce serait un petit dix! Si on dose son talent à l’aune de celui de Mozart on serait encore plus près du 0! On comprendra l’absurdité des notes dites absolues dès qu’il ne d’agit pas d’un devoir de math où la justesse du résultat fait la note! Mais même dans ce cas un 20/20 d’un petit élève de 14 ans vaut il un 20/20 d’un candidat à normale sup? Jacques fait du superbe travail et ses notes sont toujours très adaptées au contexte et au plaisir que peut donner tout vin de qualité. Dans notre métier cette note se justifiera encore plus quand le vin aura atteint sa maturité et si son service en respecte le caractère (qualité du verre, température).
Ceci est une phrase prise dans votre commentaire :
Comme le dirait Keynes, la fonction des marchés n’est pas de dire si un vin est bon, mais de dire ce que l’on pense que les autres en penseront.
Ma question a tout les dégustateurs : DOIT ON VOUS APPELER DIEU ?????
Je suis toujours surpris de constater que des gens sont capables de savoir ce que les autres penserons , moi pour ma part je ne sais pas .
Critiquer et juger est facile , mais que savez vous faire d’ autre ??
A celui qui s’autoproclame l’ange (ou out-of-body) : Dieu n’a rien à faire là-dedans. La référence à Keynes, et au rôle des prescripteurs, est ironique. Je suis très étonné que les anges ne perçoivent pas le second degré…
"Petite parenthèse sur les miels : c’est une de mes passions : peut-être, dans une autre vie, serai-je apiculteur ? "Happy apiculteur" comme chante Bashung…"
Une des miennes est d’aller au bois, pour ramasser des champignons. Pour l’instant, c’est un très bon millésime (pour moi !!) en Valais. Pour les autres cantons, je ne sais point. Pour la France, c’est pas trop mal, d’après ce que j’ai parcouru dans un forum.
Hello l’ange ! Je n’ai pas encore rencontré Dieu, mais je pense que le meilleur dégustateur du monde, c’est moi !
Pour M. Bettane, par rapport à Mozart et Einstein, je me mettrais dans les entiers relatifs négatifs pour la musique et les maths. Mais comme l’on parle de vins !!
Christian Rausis
L’ange : une autre chose qu’on sait faire : c’est boire du bon entre amis, en parler, en argumenter, en bonoboniser même, mais toujours dans le respect de l’opinion de l’autre.
D’ailleurs, si c’est pas bon, cela reste dans la bouteille : le seul juge de paix !
Je reste toujours aussi amusé par le rapport religieux que beaucoup entretiennent avec une note, qui n’est qu’un chiffre! Pour nous dégustateurs elle n’est qu’un indice arithmétique de préférence et c’est en cela qu’elle est précisément utile au public! Un 16/20 indique simplement qu’ à l’intérieur d’un même millésime et d’un groupe de vins comparables par leur origine ou leur valeur marchande un produit nous a plus plu que celui noté 15/20. La notation sur vingt, cent ou ce qu’on veut c’est en quelque sorte notre échelle de Richter du plaisir! Et la partie la plus pédagogique et la plus noble de notre métier c’est d’indiquer au consommateur les vins réussis dans les millésimes difficiles, par une bonne note et un commentaire clair, à l’inverse des marchands qui les abrutissent dans l’idée qu’il y aurait des grands millésimes où l’on achète tout et des petits où l’on achète rien. Oui certains 2007 seront à Bordeaux des vins plus distingués que beaucoup de 2005, même si cela déstabilise l’univers petit bourgeois d’amateurs prisonniers de valeurs manichéennes. En matière d’art rien n’obéit à des lois mécaniques et la saveur d’un beau vin est une oeuvre d’art! DIeu merci de nombreux amateurs comprennent le sens profond du métier de critique et nous font confiance. Notre bonheur est de savoir que bien plus de vins ont entretenu cette confiance qu’ils ne l’ont ruiné. L’erreur est humaine, nous en commettons comme tous, mais la persévérance dans des idées simplistes est diabolique…..
Merci Michel pour ce commentaire d’une rare intelligence. C’est exactement cela ! Dans tous les domaines (qu’il s’agisse de littérature, de philosophie, d’art ou… de vins), l’exigence première est de sortir des stéréotypes, d’échapper aux clichés. Tu as raison, la vraie fonction du critique, est d’éveiller et de surprendre, de prendre le contrepied parfois des conventions même adoptées par le plus grand nombre. Le monde du vin n’échappe pas à ce débat fondamental.
J’accepte d’avance le châtiment : mais je vais remettre ces deux dernières interventions lumineuses sur mon propre blog !
Merci grand Jacques !
"L’erreur est humaine, nous en commettons comme tous, mais la persévérance dans des idées simplistes est diabolique….."
Donc si l’on considére ceci comme simpliste : "Un 16/20 indique simplement qu’ à l’intérieur d’un même millésime et d’un groupe de vins comparables par leur origine ou leur valeur marchande un produit nous a plus plu que celui noté 15/20."
Ceci pour vous dire que j’ai beaucoup de peines à avaler les couleuvres. Des goûts et des couleu(v)r(e)s !!
Merci quand même d’avoir tenté d’éclairer ma lanterne !
Christian Rausis, ni dieu, ni maître !
Finalement, alors, en quelques sorte, ce n’est plus un examen, mais un concours, alors, cette notation relative 😉
Le "meilleur" des bordeaux 2007 ne devrait il alors pas avoir 100 ou 20, et puis on descend… A chacun de remettre en perspective un 100 en 2007 avec un 100 en 2005. Et de boire en fonction de l’évolution, plus ou moins rapide du millésime. Un 2007 dans 4 ans, délicieux, un 2005 dans 30…
Le problème, c’est que bien peut de critiques jugent le millésime pour lui même, et que cette notation, qui se veut "relative", ne récompense, au sommet, non pas les vignerons qui ont captés "l’esprit" du millésime, mais bien ceux qui, à Bordeaux en tout cas, se sont rapprochés au plus prés de valeurs absolues, de canons de beautés "trans-millésimes". Pour bordeaux, par exemple et entre autre, richesse en tannin, boisé important, capacité de garde (théorique…) maximale. Et que donc les vins sur le fruit sont, en général, mal notés… Alors que ce sont, à mon sens, peut-être les "meilleurs" cette année, en tout cas les plus "justes"…
De même, si je suis cette idée de notation relative, le meilleur des beaujolais, des vins du valais (ou des Roussillon 🙂 ) ne devrait-il donc pas avoir lui aussi 100 ? Mais là, les gens qui notent relatif sont sacrément influencés par "l’absolue", surtout pas l’absolue nécessité de ne pas bouleverser l’ordre établie, par le commerce, les coutumes, l’argent, le pouvoir… Comme ils le sont d’ailleurs tous quand ils goutent les premiers CC et les super stars, étiquettes découvertes, tandis que les autres le seront à l’aveugle, pour plus d’une "justice" somme toute très relative, les premiers n’envoyant jamais d’échantillons hors du château… Sans pour autant d’ailleurs "défricher" le monde fascinant des "petits bordeaux", qui voudraient bien monter en se mettant en concurrence. Mais ils ne sont pas admis au bal, sauf intervention d’une bonne fée souvent un peu trop "intéressée" au résultat. Cendrillon, les marieuses, le prince charmant, on a les références qu’on peut 😉
On en revient finalement au débat sur les suschis : le meilleur morceaux de poisson cru sur du riz du monde, servis dans un local de 10 m2, sans carte de vin, vaut-il 3 macarons ? :-)))) Çà dépend sans doute pour qui…
Finalement, il y a des hommes, qui ont leur goût, très personnel, quoiqu’ils en disent, et qui rendent des services à ceux qui n’ont pas le temps; ou pas le goût… Pour le reste, n’étant ni intellectuel, ni théologien, ni très cultivé en dehors de ce qui passe par ma bouche et des histoires merveilleuses que me racontais ma mère pour m’endormir, je m’abstiendrais 😉
Que ce soit dans un examen ou un concours, le premier n’a pas forcément rendu une copie parfaite ou effectué un sans-faute. Il n’y a donc pas de raison de lui attibuer systématiquement la note maximale et ceci que l’on ait une notation relative ou absolue.
Nobody is perfect, especially the wine critics !
Mais, Hervé, au moins au GJE, je n’hésite pas à mettre des "petits" bordeaux avec les crus classés, et à l’aveugle, hein !
J’aime bien cette idée du meilleur ayant 100 mais en donnant une note sur la qualité du millésime dans la région (ou sous-région). Encore un concept à travailler.
Tardivement, après la bataille, je découvre ce débat. Il me semble que ton introduction, cher Jacques, a pu prêter à confusion, pour ceux qui ne connaissent pas la finesse de ton esprit ou ton côté parfois taquin. Par contre, émettre le moindre doute sur ton intégrité de critique (qui note) ou même d’entrepreneur (qui fait du commerce avec du vin), prouve bien une grande méconnaissance de Jacques Perrin, de son approche et de son "track record". Ceux comme moi, qui ont suivi tes conseils avisés, exprimés dans la notation de millésimes comme 2001 et surtout 2004 ne peuvent que se considérer heureux et te remercier. En plus cela ne leur a pas coûté cher, un abonnement à Vinifera. Incomparable avec la plus-value que les 2004 que tu as recommandé ont connu, souvent multipliés par 3.
Merci Philibert pour ce feed-back ! Ironie, il y avait et elle a permis un débat intéressant sur un sujet brûlant et dont on reparlera.
Merci et bravo François Mauss d’accepter en effet au GJE quelques-uns de nos "petits bordeaux" (car j’y suis producteur !) ! C’est une belle preuve de remise en question de l’ordre établi, où seuls les vins classés, surmédiatisés (ou presque) sont généralement dégustés.
En effet peu de critiques osent goûter les autres vins, par manque de curiosité, de temps, de peur de se tromper…En effet, bien noter un 2eme cru du Médoc ou un grand Pomerol est moins compliqué !
Au hasard de quelques notes de dégustations perdues, il semble difficile d’effectivement voir d’excellents vins de nos appellations Bx/Bx Supérieur, dépasser souvent les 85 pts. Inversement, rares sont les journalistes qui notent moins de 85 pts un "mauvais" vin d’appellation communale…Je n’ai pas la réponse de ce manque évident d’objectivité.
Pour notre Grande Réserve 2003 (qui n’est pas un vin de garage !), voilà qui est fait grâce au GJE depuis quelques mois, qui l’a "classé" 63eme à l’aveugle au milieu d’un concert de plus de 250 "étiquettes" les plus connues de Bordeaux, visiblement donc pas les meilleures ce jour-là !
Je reste parfaitement conscient que cette dégustation est une sorte de "photo d’un jour", et que notre place risque fortement de descendre dans le classement avec le vieillissement des vins, mais qu’importe. Tout le monde boit déjà les 2003…Sauf les tous meilleurs, ce qu’ils seront dans 20 ans a peu d’importance, car bus depuis longtemps. Ceci est d’ailleurs vrai dans d’autres millésimes plus classiques que "l’exotique" 2003.
En tous les cas, c’est tout de même sympa d’être gouté le même jour, à l’aveugle, dans les mêmes conditions que tous les "Grands", par plus de 20 dégustateurs professionnels, et de se voir pas si ridiculement classé !
La chance d’un terroir qualitatif (d’ailleurs assez répandu en Entre-Deux-Mers, avis aux amateurs !), une passion viscérale pour sa terre, la rigueur du travail, l’observation de ses raisins et l’écoute de ses vins, l’envie d’excellence, le souci du détail…
Croyez-moi, tout cela ne rend pas ridicule du tout, cela porte parfois ses fruits, non pas dans un salon mondain, mais dans le verre !
Ne serait-ce pas cela le vrai métier de vigneron, que certains devraient parfois pratiquer davantage ? A Bordeaux et ailleurs…d’ailleurs.
Discussion bien intéressante avec plusieurs nuances déjà à propos de la notation des vins. J’aime particulièrement l’illustration un brin humoristique de Michel Bettane comparant le talent d’un individu à celui d’Einstein, de Mozart, etc. "One gets the point" comme disent les anglais.
J’ajouterais qu’il est bon de distinguer ce que l’on veut résumer par une note chiffrée. Si l’on essaie de résumer une sensation d’ordre esthétique, on doit se demander si de telles considérations peuvent vraiment être ainsi résumées numériquement! Même si la dégustation ne consistait qu’en un nombre de paramètres techniques à évaluer de façon la plus précise possible, la note finale a souvent le défaut de faire ressortir les vins aux meilleurs moyennes de ces composantes. On peut alors facilement perdre de vue des aspects fantastiques d’un vin si celui-ci perd des points ailleurs.
Mais plus important : la dégustation ne fait pas intervenir un nombre fini de paramètres bien définis… Ou plutôt, l’expérience esthéthique face à un vin ne se vit pas selon une liste de paramètres. Difficile alors de donner un sens à un absolu de notation qui mettrait adéquatement en perspective ces expériences.
Une approche beaucoup plus pratique de la note chiffrée est de servir de référence pour évaluer si tel ou tel produit vaut la peine d’être acheté. C’est là la fonction première d’un guide tel Bettane&Desseauve, Parker, etc. Le fait que deux vins fort différents se retrouvent avec une note comparable (disons un premier cru classé bordelais et un muscadet!) signifie tout simplement qu’ils se rapprochent de façon comparable d’un idéal dans leurs catégories respectives.
On remarquera au passage que dans cette approche, lorsque l’on note un vin, plusieurs facteurs peuvent changer d’un millésime à l’autre, le prix en particulier… Comment peut-on penser que l’on recommande de la même façon un premier cru 2005 à 1000 euros et un premier ru 2004 à 300 euros? Bien sûr qu’il faut être relatif, les prix étant si différents pour deux vins pourtant issus du même domaine?
Dans ce second contexte, où le but n’est pas de comparer des expériences esthétiques mais d’aider l’amateur à faire un choix éclairé, une approche relative (style du millésime, prix, pedigree, etc) apparait comme la façon la plus utile de véhiculer une information pertinente au lecteur.
La notation relative n’est que de la publicité mensongère pour la majorité des gens qui la prennent pour absolue, car ils ne sont pas forcément bien renseignés sur la qualité de chaque millésime.
Si un critique attribue une note identique à un vin pour plusieurs millésimes, elle risque fort d’être mal interprétée, d’autant plus si la qualité de chaque millésime n’y est pas indiquée ! En plus il faut tenir compte des goûts des dégustateurs, car comme tout le monde devrait le savoir, tous les goûts sont dans la nature et nul ne détient la vérité, qu’il s’appelle Parker, Bettane…ou bibi. L’humilité devrait être de mise chez chacun !
A propos d’Amadeus, on dirait que certains préfèrent faire de fausses notes plutôt que d’en attribuer de mauvaises !
Grâce à Internet et aux forums, où il n’y a pas que des imbéciles qui donnent leur avis, l’esprit critique peut se développer et permettre de relativiser les notes relatives !
Monsieur Perrin,
Je n’ai jamais affirmé que tous les critiques étaient des vendus et je ne mets aucunement en doute votre intégrité.
Je constate simplement que la notation des vins relativement au potentiel d’un millésime manque nettement de lisibilité (même pour des amateurs éclairés) et qu’incidemment elle fait de la publicité pour des vins dont les notes sont élevées. Vous qualifiez ma vision d’élitiste. Je peux vous la retourner, car la plupart des gens que je côtoie ne sont pas aussi armés que vous pour décrypter les critiques des vins en fonction des régions, des millésimes..
Votre m’accusez de polémiquer dans le vide. Je passe sur la remarque (pas très constructive) et je constate que mon vide vous interpelle quand même.
Quant aux notes attribuées à mes élèves, elles sont fort différentes selon les branches, les niveaux et les élèves. Je "note" quand même cette année une baisse sensible dans certains groupes. Dans d’autres, par contre les notes sont comparables à l’année précédente. Si je suis votre système, je devrais hausser les notes trop basses pour une classe. C’est là où le bât blesse : pour des examens identiques d’une année à l’autre (pour un programme identique), il faudrait changer de notation et noter relativement à la qualité générale des épreuves. Les exigences de l’Etat baissent déjà assez comme cela !
Vous me faites dire que : "pourquoi l’évolution relative (au potentiel du millésime) reviendrait-elle à attribuer une note identique à un même vin dans plusieurs millésimes".
Je me suis certainement mal exprimé. Je voulais simplement dire que par exemple une note de 16 attribuée à un vin du millésime 1999 dans le Bordelais n’a pas la même signification que la même note attribuée à un 2000…. En plus si l’on change de région (Rhone par exemple), de type de vin, d’appellation… Comment voulez-vous que l’on s’y retrouve ?
Quand je parle des goûts et des couleurs, il s’agit simplement de trouver le (la) critique dont les goûts se rapprochent le plus des nôtres.
Sans rancune !
Pour qu?un débat soit intéressant et constructif, il est important que les positions soient clairement affirmées et que, de la part des différents interlocuteurs, il y ait une volonté vraie débattre.
Non de polémiquer dans le vide.
Quelques remarques en commençant par la fin de votre intervention :
1. L?esprit critique qui se développe sur internet emporte visiblement votre adhésion. Très bien. Mais la critique doit être étayée par des arguments. Où sont-ils ? Eclairez-moi.
2. Ainsi la notation relative ne serait-elle que de la publicité mensongère car la majorité des gens sont mal renseignés (à l?ère d?internet ?). Passons sur la vision très élitiste sous-tendue par une telle affirmation, celle-là même par ailleurs qui vous démange chez les gourous du vin.
Et la notation absolue où la situez-vous ? Il serait intéressant de préciser ici comment vous fonctionnez lorsque vous notez vos élèves ?
Il y a plus : vous prêtez à certains (à tous ?) prescripteurs des visées mercantiles que viendrait, si je vous suis bien, conforter la notation relative. Est-ce là l?idée que vous vous faites du travail des critiques (de vins ou d?autre chose). Tous des vendus ?
3. Pourquoi l?évolution relative (au potentiel du millésime) reviendrait-elle à attribuer une note identique à un même vin dans plusieurs millésimes ? Autant, dans ces conditions-là, fermer boutique et partir à la pêche à la mouche ou siffloter du Mozart dans le tassili.
4. Enfin, dites-vous, le « il faut tenir compte des goûts des dégustateurs, car comme tout le monde devrait le savoir, tous les goûts sont dans la nature et nul ne détient la vérité ».
Comment peut-on croire que l?activité critique consiste, sous le prétexte que nul ne détient la vérité, en l?affirmation d?une subjectivité qui vaut celle de tous les autres, mais pas plus que l?affirmation de n?importe quelle autre subjectivité ?
Le relativisme qui pointe son nez ici n?a rien à voir avec la notation relative (à la qualité d?un millésime), il est l?affirmation de la logique du pire, celle de l?indifférenciation et de la confusion. Si tout se vaut, si tous les goûts sont dans la nature, sur quoi tablerons-nous pour essayer de comprendre le monde dans lequel nous vivons, en dire sa beauté, accéder à la dimension de la culture (dont fait partie la représentation et la hiérarchisation des goûts) qui est précisément aux antipodes de ce « système de valeurs ».
Même si j’ai pu lire sur quelques sites que j’aurais été « vertement pris à partie » dans cette discussion (ah ! ces lecteurs fébriles…), ce débat sur l’évaluation des vins a été, grâce à vous M. Rausis, qui l’avait initié, animé et intéressant. Il n’est de loin pas terminé et nous aurons peut-être l’occasion d’y revenir. En attendant, comme le dit un proverbe chinois, « la rancune est comme un chien qui mord une pierre. »
A part ça, je suis ravi de voir que, lorsque vous évaluez les travaux de vos élèves, vous êtes, malgré vos dénégations, déjà en train de passer à la notation relative. "L’ascète fait de nécessité vertu."
"Même si j’ai pu lire sur quelques sites que j’aurais été « vertement pris à partie » dans cette discussion (ah ! ces lecteurs fébriles…"
Le mot vertement m’avait également choqué, car ce n’était pas du tout l’intention de mes propos, quelque peu provocateurs, j’en conviens. Mais comme vous l’avez souligné, ils ont déclenché des commentaires fort intéressants !
Je suis désolé si mes remarques souvent lapidaires ont heurté votre sensibilité.
Sachez que j’ai un grand respect pour tout ce que vous accomplissez.
Mais le système de notation relativement au potentiel d’un millésime ……!!
Promis, je n’interviendrai plus ! (du moins dans cette rubrique !)