– comment réaliser une mayonnaise en une minute…
– comment monter un blanc d’œuf à la vitesse de l’éclair…
– comment réaliser une sphère de pomme au vrai goût de pomme qui éclate dans la bouche (même si Denis Martin a renoncé aux sphérifications, trop vues…)
– comment laisser votre infusion romarin se transformer en shampoing comestible…
– pourquoi laisser votre filet de pigeon barboter à 51.8 degrés au thermo cuiseur en attendant de le saisir…
– comment cuire en vessie des gambas en 12 secondes avec curry, citronnelle, lait de coco, feuille de kafir et l’envoyer ensuite se balader dans les airs…
Un petit d’air d’Italie sur une représentation détonnante, voici le Pomo d’Or où entre en scène la déesse Xanthane : huile de basilic, pignons et eau de tomate.
Plus de succès en revanche avec l’Huître et tuber aestivum, sirop d’érable et yoghurt de livèche.
On retrouve la livèche, mini fil conducteur, dans les Couteaux au lait de livèche, kumquats, soja, une création aux saveurs bien étarquées, un peu comme du John Bonham.
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Soupions fraîcheur’’ Hollywood ‘’limette cassante
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Langoustine à la coriandre, miel et meringue au curry
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Mousseux carbonique au sapin et crème glacée polenta
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Lingot d’or pomodoro, basilic et pignons de pin
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Neige à l’estragon , framboises ,sorbert sardine et faux pain
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Ballade autour de Lisette
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Thon au chocolat blanc et piments Thaï, huile de cacahuètes grillées
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Birchermuesli de foie de canard à l’hibiscus
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L’air de rien, risotto de pâtes, concentré de pieds de veau, parmesan
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Un coin de Thaïlande vu à travers un tempérament
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Vaudoiserie 2008
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Oeuf à la coque au lard à -196° et cigare aux épices
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Couteaux au lait de livèche, kumquats, soja, kafir
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Crevette’’ Royal Air Force’’
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Yaourt givré et lyophilisé, curry et citronnelle
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Souvenir de Chine
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Chocolat façon campari orange
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t. 021 921 12 10 e-mail : restaurantdenismartin@bluewin.ch
12 Comments
Marinetti et Charles Fourier exaucés… et hédonistiquement comestibles !
Pour ma part je suis encore un peu décontenancé par tout ça, mais on ne peut nier que cette cuisine interpelle…
Bonjour,
Et avec tout ça, qu’avez vous dégusté 🙂
(Pour nous l’an passé, un Paien dont je ne me rappelle plus le producteur et un Gevrey Mes Cinq Terroirs 2004……..)
Difficile de trouver chaussure à son pied… 🙁
Cordialement
Nous étions venus pour "travailler", essayer de comprendre ce qui se passe dans le chaudron… Le vin, ce sera pour la prochaine fois, et je vous promets un reportage sur la question. Mais on a quand même fini la soirée avec un excellent viognier d’Henri Chollet à Villette !
Veveysan, œnophile "sur les bords", voulez-vous mon avis ? Nous pouvons y aller à pied et consommer 22 plats bien arrosés, avec plaisir, mais si les saveurs changent à tout moment…?
Il faut absolument que l’on forme des "sommeliers " sur molécules " qui sachent nous conseiller quand boire du rosé, où simplement de l’eau plate des Avants (il faut le savoir, elle est bien filtrée, venant du massif du Mont Blanc, passant sous le Léman, pour devenir l’eau acratopège idéale qui flatte mets et vins…
Navré, nous les anciens, restés jeunes d’esprit, nous souffrons si nous ne pouvons pas apprécier un mets avec un vin bien adapté.
Je sais en choisir trois ou quatre.
Au-delà, je dis « 22, voilà les flics. »
Expliquez-moi ce mariage " moléculaire " ?
On peut comprendre vos réticences, Philippe. Quelle expérience y avez-vous faites ? Idéalement, il faudrait un demi-verre pour chaque plat mais avec une vingtaine de plats proposé au menu, on file vers l’apothéose éthylique ! Denis Martin adore les vins du Piémont. Moi, je verrais plutôt des vins blancs, assez nerveux, tendus, style riesling, ou des "bulles" sur cette cuisine mais, encore une fois, je n’ai pas vraiment essayé. On fera un atelier sur la question !
Chez Décoret, j’ai été un peu déçu des plats moléculaires (huître imaginaire, tomate à sniffer).
En revanche, la très classique sole entière aux goûts d’amers servie entière sur table s’est révélée prodigieuse.
Accord des vins pas si simples, à l’instar de notre grand dîner chez Gagnaire ..
Vive la variété, les chemins de traverse, l’innovation …
Dans tous les domaines, à chaque époque, il y a des ruptures. Il y a eu la nouvelle cuisine, aujourd’hui la cuisine moléculaire. La vraie question est de savoir ce qui restera demain de cette approche ? Pour cela, il faut se pencher sur ce qui reste de la nouvelle cuisine, sans a priori, comme vous le faites.
Les 2 me plaisent et j’ai de beaux souvenirs de repas chez Marx, Adria, Tourcel, …).
Connu aussi des déceptions avec des repas plus classiques, chez Trama par exemple.
Ne pas oublier les tendances "omnivore", intermédiaires ?
Existe-t-il de telles ruptures quant à l’élaboration du vin ?
Content de voir que tu n’as pas fondu sous l’azote comme le one coursier!
Du coup, j’ai recherché "Mythologies" de Roland Barthes et relu son article sur la cuisine bourgeoise. Et à 60 ans de distance…..
Ah la «cuisine ornementale» selon Barthes: »le problème réel n’est pas de trouver à piquer des cerises dans un perdreux, c’est de trouver le perdreau, c’est-à-dire le payer».
Philosophie triviale.
Qui parle de prix?
Et bonne, la question sur l’accord mets-et-vins ou, si j’ai bien compris: mais est vain!
Bien manger ou mal manger, c’est une question de culture. Manger ou ne pas manger, c’est une question d’argent. “ Manuel VASQUEZ MONTALBAN (1939-2003)