«Quelques-uns enfin croient que la modernité consiste à transformer leur cuisine en laboratoire et rejettent les bases de la cuisine classique. Ils n'hésitent pas à employer des produits de synthèse (adjuvants, additifs, colorants, exhausteurs de goût), qu'ils utilisent sans trop de discernement avec des procédés techniques nouveaux ou remis au goût du jour. Chez certains, le produit même disparaît, trituré, déstructuré, aromatisé et recomposé sous une autre forme. L'industrie agroalimentaire encourage cette pseudo-modernité qui lui permet d'imposer ses produits sur un marché captif. »
C’est la guerre dans les cuisines, vous dis-je. Des têtes risquent de tomber : «ces jeux sont dangereux. Il est temps de siffler la fin de la récréation ! … » assène, magistral, le mage de Crissier.
Donc, en une forme de mise en abîme, Christian Millau publie ces jours-ci, Le Guide des Restaurants Fantômes et, à son tour, paraît décidé à rompre quelques lances :
Vous avez bien lu : il parle de terreur… Mais à qui donc peut-il bien penser lorsqu'il évoque de vieux briscards du ragoût ? Je vous le prédis : si ça continue dans cette veine-là, on va au-devant de digestions difficiles ! Entre les remugles, les vieux brouets et les plats qui se fument, il va falloir choisir…
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