Bougez pas, je crois avoir ce qu’il vous faut. Planté au milieu d’un quartier plutôt bigarré, dans le XXème arrondissement, au cœur du quartier Charonne, juste à côté, de la Flèche d’Or, un des hauts lieux de la vie musicale parisienne, Mama Shelter est un nouvel hôtel ouvert depuis quelques mois. Une grande arche de 172 chambres, conceptuelle, ludique, toute bruissante des avancées new age.
A l’origine du projet, un cocktail détonnant mixant la famille Trigano (ex ClubMed), l’architecte urbaniste Roland Castro, l’électron libre Philippe Starck et Cyril Aouizerate, penseur de l’urbanité. De l’imagination d’un tel conclave, rien de convenu, de déjà vu, ne pouvait jaillir.
Un lieu qui tient à la fois de l’hôtel philosophique (avec son côté conceptuel, ses salons où l’on peut causer ou s’abîmer dans la lecture), de la galerie contemporaine et du show-room de la connectique (tables vidéos pour celles ou ceux qui attendent seuls au rez, écrans géants, iMac 24 pouces dans chaque chambre) et du joyeux bazar hétéroclite pétillant de provocations réussies au niveau de la déco et de l’ameublement. Prendre l’ascenseur ici, c’est à coup sûr monter au septième ciel de la pensée contemporaine. Enfin, presque… Disons qu’on y perçoit un peu de l’air du temps, une fronde insolite et dégagée, des lignes de fuites, des envies de s’abandonner peut-être, des rêves de cocon. Un peu normal, quand on s’appelle Mama Shelter…
Photo : Francis Amiand
Les chambres sont au diapason de cette créativité débordante avec une moquette-rébus, des éclairages (trop) tamisés et des attentions décalées (micro-ondes). En revanche, impossible de fourguer une topette de Champagne dans le frigo. Si d’aventure, la réception vous l’hébergera gracieusement.
Je n’ai malheureusement pas eu l’occasion de goûter la cuisine du restaurant (supervisée par Alain Senderens), dont la carte paraît bien mince toutefois (sur le motif : faire simple, c’est ce qu’il y a de plus compliqué…). Mais c’est promis, je reviendrai bientôt… J’allais oublier un détail important : les prix sont cadeau ! (environ 80 euros la chambre).
Je ne pouvais pas laisser passer cette occasion !
Oh, a storm is threatning
My very life today
If I dont get some shelter
Oh yeah, Im gonna fade away
9 Comments
Mise en abyme impressionnante – chapeau!
"En revanche, impossible de fourguer une topette de Champagne dans le frigo."
J’aime bien quand "JAP" se laisse aller à des "suisseries"…
😉
J’adore, surtout avec le Champagne !
http://www.youtube.com/watch?v=w...
Nicolas, vous voulez dire : avoir de la suisse dans les idées ?
Nicolas,
Jap n’est peut-être pas mignonnette de Martini/cahuètes … 🙂
Ah, mais alors, pas du tout, Laurent, vous avez vu juste… Qui décrira un jour l’infinie tristesse du contenu des frigos d’hôtel ? Chez Mama Shelter, c’est peut-être encore pire qu’ailleurs. Vous ouvrez la porte et ploc… une canette surgit, sans même que vous l’ayez vraiment demandée, dont le montant est quasi instantanément porté au débit de votre compte, six étages plus bas. Vertus civilisatrices de la connectique…
Personne ne vous en blâmera ici Jacques.
Au contraire, persistez.
laurent
PS : vous évoquiez la Valsainte en réponse à un de mes courriels. C’étaient bien des cellules de la Chartreuse, nous sommes bien d’accord ?
Jacques,
Je viens de boire un formisable Laville Haut-Brion 1985, d’une déroutante jeunesse (qui veut gagner du sémillon ?) 🙂
En Chevalier blanc, beaux 89, 86, 85 et un 54 rigolo.
Constaté que l’arrivée d’Olivier Bernard a augmenté la qualité des vins et que les progrès sont encore nets depuis 2001.
Ils n’ont pas cela au Rolling Stones hôtel ?
Ou du DomP rosé ?