Contrepoint Quel beau titre ! On rêve d’un livre musical. Qui nous ramènerait à ce temps du tissage musical serré. Celui de Robert Fayrfax par exemple. Une note contre une autre note. Une mélodie, ornée verticalement par la note qui chante avec. M’égaré-je ? Je voulais parler ici de l’édito – excellent ! – de Michel Bettane dans Le Guide Bettane & Desseauve des Vins de France, éditions 2013. Voir sous Guides.
Dégustation de mots à l’aveugle "La texture et la puissance de l’arôme sont incroyables. Ce 2007, me rappelle, à des moments différents, ‘89 La Mission Haut-Brion, ‘04 Galardi Terre di Lavoro et ‘90 Henri Bonneau Réserve des Célestins."
Foire aux vins grand-messe convenue et péniblement orchestrée, chaque automne, par la presse spécialisée qui, sous couvert d’informer les béotiens sur les bonnes affaires, y voit surtout un formidable aspirateur à pub. Ceux qui réalisent de bonnes affaires n'étant pas en général les béotiens.
Guides des vins Ou comment occuper le terrain. On ne peut s’empêcher de penser ici aux serial writers qui publient chaque année un nouvel opus, encensé comme le chef-d’œuvre qui, dans la production de l’auteur en question, efface tous ceux qui l’ont précédé. Cela dit, j'admire ce travail de bénédictin du goût, même si une parution chaque deux ans permettrait un vrai travail de fond. Dans le Bettane & Desseauve, Guide très complet et très pertinent au demeurant, on approuve la reconnaissance accordée à Arnaud Ente (L'homme de l'année) et à Fabien Duperray (la révélation de l'année) dont les vins doivent absolument être goûtés. Si jamais, vous connaissez l'adresse.
« Début décembre, le piratage de la clientèle de TURLU commença. Omenia avait mis au point un protocole. Il n’y aurait que sept pseudonymes, que les hôtesses animeraient à tour de rôle : il fallait créer un effet de présence, faire croire que ces filles se connectaient toujours, et en redemandaient encore. Brune, Blonde, Douce, Sauvage et les autres ne devaient jamais donner d’informations circonstanciées. Elles ne devaient évoquer que leurs désirs. Elles étaient de purs fantasmes. Mais ilfallait bien sûr, en amont, définir la couleur de leurs yeux et de leurs cheveux, leur âge et leurs préférences sexuelles. Douce était férue de planche à voile et rêvait de faire l’amour allongée au milieu des vagues. Sauvage était authentique, montait à cheval et gardait ses bottes quand elle faisait l’amour. Blonde était souvent nue dans le métro, sous son imperméable. Brune faisait des folies avec la chantilly. »
That Crazy French woman Elle s’appelle Isabelle Legeron. Elle anime un blog, une émission TV sur levin, du consulting. What else ? Ah ! oui, elle est mw. Tout ça est sage et surfesquement déjanté. Ce qui ne l’empêche pas de dire des choses intelligentes. Comme dans cet interviouve offerte à Libération :
Ce qui m’étonne toujours ici, particulièrement dans les articles sur le vin, c’est cette béatification, ce romantisme par rapport au vin, ce manque de recul critique. J’ai l’impression que les gens n’ont pas la liberté d’affirmer qu’un vin n’est pas bon. Alors qu’il faut avoir les pieds sur terre pour parler du vin, c’est un produit agricole ! (…). Il y a d’ailleurs une chose assez surprenante en France, quand on va déguster dans un vignoble: on se rend très rarement dans les vignes. On visite la cave, on va voir les chais, et on passe à la dégustation sans avoir vu un pied de vigne. «Ah bon? Vous voulez voir les vignes? Pourquoi?»
Wikio est mort, vive Ebuzzing. Cette phrase a déjà quelques mois mais on commence sérieusement à se faire du souci pour les bons vivants et pour tous ceux qui ne dorment plus que d’un œil.
14 Comments
Bon : voilà un ton nettement automnal.
Fais gaffe de pas tomber trop vite dans l’hivernal 🙂
Biz aux chasseurs de terroirs
Ah, enfin on parle de Mitjaville. Il était temps. On n’entend pas assez la belle langue intelligente du propriétaire de Tertre-Rotebœuf, merci pour ça.
Et pour le reste
😉
Vous devez avoir du Cherokee dans les veines; tout est relié
On en a parlé de Mitjavile, avec un seul "l".
Ce qui est bien avec cet homme de velours (veste millésimée du siècle dernier), ce sont ses leçons de philosophie dans le boudoir de droite en rentrant chez lui.
Un peu comme Klein : il faut très bien écouter pour comprendre un peu !
Là, avec De Lucca en citation de la semaine, c’est la panne, sèche
http://www.youtube.com/watch?v=H...
Philosophie oui, cher François, mais dans le boudoir, vraiment ? En es-tu sûr ? Surtout ne t’inquiète pas pour l’automne, ne prends pas froid, l’été n’est pas fini !
J’ai écrit "boudoir" parce que j’adore cette pièce bourrée de bouquins de tous genres, de quelque animal de compagnie, de coussins moelleux, de gravures, peintures et arômes improbables (©JP).
C’est donc une image, Grand Jacques, une image…
Promis : j’ai ma petite laine et les damards sont prêts pour les froidures.
Moi, je me méfie des images subliminales liées à de vieux souvenirs de lecture, du temps sans doute où tu étudiais sagement chez les Pères !
Ito Naga ne serait-il pas est un astrophysicien français?
Bien aimé "la belle vie", gentiment désabusé.
A hedonist in the cellar :
http://www.amazon.com/A-Hedonist...
Bien lu, Surdouellé ! De qui Ita Naga est-il le pseudo ? En tout cas, il est bien crypté.
"Ito Naga semble être un nom d’emprunt. Une renaissance ?
L’homme serait français,astrophysicien… Je n’ai pas envie d’en savoir plus. J’ai surtout envie de le lire. Pour moi c’est un passeur, il me fait monter dans sa barque et me permet d’aborder d’autres continents. Un Japon toujours à venir ? Comme un fantôme qui nous révèlerait la trace de l’au-delà et de l’en-deça dans notre quotidien."
Jean-Pierre Jourdain, directeur du TNP sur France-Culture.
Bien entendu plutôt sur France cul au printemps, bien évidemment je ne l’avais pas inventé
je vous mets sa photo
parfumdelivres.niceboard….
Comme j’aime bien Perec, ça m’avait fait tilt