Imaginez Fionnay, petit village blotti au fin fond du val de Bagnes, entre d’austères murailles, dominé par une cascade délurée.
Les forces motrices ont-elles un cœur ? Voilà en tout cas un de leur haut lieu : barrage, bassin de rétention, galeries. Quelques maisons éparpillées alentour, un hôtel qui, ne vous fiez pas à son nom (Mauvoisin), connaît les vertus du partage et des vins. On ira voir, un jour…
Au rythme des pas et de la respiration, la conversation roule sur le chat de Schrödinger. Presque le même félidé que celui qui apparaît dans le premier chapitre de mon livre. Comment peut-il être mort et vivant en même temps ?
On glisse d’un abîme de la pensée à l’autre avec L’infini dans la paume de la main de Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thua, dialogue passionnant entre la pensée bouddhiste et l’astrophysique. La théorie des supercordes, les univers parallèles, les NDE, ça brasse, ça brasse dans tous les sens…
Vous avez été prévenus : c’est un lieu électrique !
Mais que mon sac est lourd aujourd’hui ! Théoriquement, je devrais me sentir léger, aérien, poussière d’étoiles. Pratiquement, je gravis ces pentes tel Sisyphe absurdement accroché à son destin…
Voici, tout à coup, le lac de la Louvie avec le beau refuge cérusé qui le domine.
En tout cas pas ce qui va suivre…
Qui m’aurait joué pareil tour ?
Que vais-je découvrir ?
Le temps d'une pensée émue pour cet « acte manqué réussi » et nous passons aux choses sérieuses.
«Ce qui est beau dans les vins d’Auvenay, c’est qu’avec le temps, on retrouve, sublimées, patinées, toutes les vertus qu’ils avaient déjà dans leur jeunesse » me dit P.
Métamorphosé par le temps, nous l'admirons maintenant, le même vin, à la superbe robe ambrée : il flamboie dans la lumière.
Mathieu Ricard et Trinh Xuan Thua, L’infini dans la paume de la main
Nassim Nicholas Taleb Le Cygne noir. La puissance de l'imprévisible
15 Comments
Sacré blagueur de Grand Jacques ! Livres ultra light éditons de poche : maxi un petit kil 🙂
Cela me rappelle ce porteur en refuge à Chamonix. L’histoire raconte qu’avec une plaque de cuisinière de 80 KG sur le dos, il pouvait lacer ses crampons sur une seule jambe !
Mais connaît-on un porteur qui a passé la soixantaine ?
Immense respect pour ces gens que j’ai connu comme plongeur à Albert 1er !
Un de tes plus beaux textes de l’année. Une vraie musique. J’aime.
Tiens en effet, j’aurai pas pensé trouver une référence au cygne noir de Taleb dans ce contexte…
Bouquin passionnant malgré le style provocateur de l’auteur
Bon, je suis dans un bon jour; LPV est en forme, il fait beau, les vignerons sont plus que souriants (dixit un proprio de 1er : aussi bien, sinon mieux que le meilleur "assemblage" de 82 et 05.
Donc, je ne m’arrête pas sur cette délicate question des surcharges pondérales.
Presque de l’hyperbole.
Je continue : visite dans les vignes : impossible trouver moinde trace de botrytis. Du petit lait.
Point faible : récolte normale, pas comme celle de 82.
Et le coup final qui tue : la météo annonce encore beau temps pour semaine prochaine. merlots > 14°.
Quand je dis qu’il va falloir planter dans le Pas de Calais !
Sacré blagueur de Mauss : la liste n’est pas exhaustive… Si tu savais ce que je me coltine comme livres quand je me déplace… Mais si ce n’est, comme tu l’as deviné, qu’un kg, c’est vrai que c’est déjà de la surcharge pondérale chez moi !
Heureusement qu’il fait beau. Continue l’inspection, pas de de bois et, si besoin, tu as des sécateurs à disposition : la viticulture manque désormais de bras. Ici tout se présente également sous des auspices favorables !
Et puis – actualité oblige – heureusement que Hortefeux n’a pas croisé les fumeurs d’herbe de Versegère. Il aurait pu les confondre avec Dieu sait quoi… Des Arabes, peut-être ?
http://www.dailymotion.com/video...
Grand Jacques : tu n’as plus ta carte des Vigilents ?
Rhaaaah ! OK : tu m’assassines et tu as un bon motif !
Sérieux : chacun de nous a eu, au moins une fois et peut-être que dans sa tête, ce type de réflexion.
Mais bordel : qu’on arrête de filmer sans arrêt les ministres et consorts ! Un de ces jours, ils ne pourront même plus péter en paix !
Pas facile, leur boulot : être sur ses gardes jour et nuit, ne plus fricotter avec une généreuse, se faire filmer et enregistrer partout : et tout ça pour avoir une voiture de fonction avec gyrophare !
Pour le reste, relire mon commentaire à ton dernier billet : ce qui rpouve à quel point l’inconstance me taraude un max !
Dur, dur, le métier de ces pauvres ministres : assaillis, espionnés, traqués par les media, au moment des petits fours ou lorsqu’ils émettent des "vents". Et puis calomniés, brocardés, vilipendés parce qu’ils disent tout haut ce que le Président pense tout bas… Non mais ! Je sens que si ça continue, ça va se terminer par des brutalités dans les salles de rédaction :
"Bougez pas ! Les mains sur la table. Je vous préviens qu’on a la puissance d’un (Horte)feu d’un croiseur et des flingues de concours."
… toute une époque ! 🙂
Si ces messieurs veulent bien me les confier.
On a déjà frôler l’incident !
Allons, allons : pas de faute ici :
"Si ces messieurs veulent bien me les confier
Allons, vite messieurs, quelqu’un pourrait venir, on pourrait se méprendre et on jaserait
Nous venons déjà de frôler l’incident,"
et pour remplir :
Au fonds maintenant les diplomates prendraient plutôt le pas sur les hommes d’action, L’époque serait aux tables rondes et à la détente, hein qu’est ce que t’en penses ?
Je dis pas non
Mais dis donc on n’est quand même pas venu pour beurrer les sandwiches
Pourquoi pas, au contraire, les tâches ménagères ne sont pas sans noblesse… lorsqu’ elles constituent le premier pas vers des négociations fructueuses, hein ? Merci
Me Folace, vous devriez cacher les motifs de fâcherie !
Alors c’est pour ma pomme … http://www.youtube.com/watch?v=s...
Ah non, on n’est vraiment pas venu ici pour beurrer les sandwichs et manger des gnam-gnam à la Cracco du père Mauass !Donnez-nous du sérieux, du roboratif !
Lino :
"Je dirai en haut lieu quelle fut votre noble attitude !"
🙂
Paul Meurisse : quand, où, quel film ?
François, tu radotes:
gje.mabulle.com/index.php…