Sur le miroir
où se reflétaient
nos doutes
nos morsures
nos défaites
où se reflétaient
nos doutes
nos morsures
nos défaites
Cristal de toutes vos vies
Ascèse/jubilation
Réveiller la lave
fendre la glace
étreindre la lune
danser le silence
danser l’incandescence
Et la mort aussi
Chaque danseur
doit réinventer
l’histoire
de
son corps
mesurer
le temps qui le sépare
de sa propre disparition
Intensités
Jaillissement
doit réinventer
l’histoire
de
son corps
mesurer
le temps qui le sépare
de sa propre disparition
Intensités
Jaillissement
Ce que peut un corps : l’impossible
Anima for unity
Le style
c’est la grâce
sans l’oubli
Vous nous avez donné la mémoire
vous avez emporté la grâce
et la fureur
qui va avec
Vous nous avez donné la mémoire
vous avez emporté la grâce
et la fureur
qui va avec
Vous êtes partie ce 30 juin
en accéléré
ni agonie
ni songe
ni regret
Sacrifiée…
Nulle parole inutile
Pas
de
pas…
10 Comments
Pour la toute première fois de ma vie, avec bien du retard et beaucoup d’impatience, j’ai vu danser votre troupe. Le Tanztheater de Wuppertal.
“Wiesenland” :
Bruits d’eau. L’eau. Longues, soyeuses et fluides robes colorées. Ces femmes qui fumaient, bavardaient. Humour. De seaux déversés. Ces femmes qui se faisaient baigner le visage et tremper les cheveux. Cette femme blonde au visage atypique et aux lèvres si rouges, à la présence de gingembre. Ces hommes aux apparences désinvoltes. parlant avec volubilité. criant. mains dans les poches. Danse très maîtrisée. Cette femme au cheveux fins et terne, au visage ramassé, au profil d’oiseau, pas très belle de prime abord mais qui dégageait un charme envoûtant dès que son corps se mouvait, dansait, se déployait dans l’espace. Chaleur. Canicule. Des siestes. Des corps alanguis. Effluves d’Europe de l’Est et de Méditerranée. Vos musiques. Une table que l’on dresse, bruit de vaiselle et de verres choqués, des chaises, pas de chaises. Cette liesse. Presqu’hystérie. Cette prairie d’herbe si verte. (Je tente simplement de rattrapper l’unique souvenir que j’aie de votre travail …)
Vous m’avez emmenée, transportée, installée au sang, aux nerfs, au ventre, au sein, au coeur d’une beauté artistique infiniment sensuelle, folle et fulgurante. Une étreinte éphémère mais intense avec la danse. Plus que de la danse : en réalité une chance. Un de ces rares moments dont on voudrait que jamais pareil effet ne s’estompe et cesse.
A la toute fin, d’un élan, je me suis levée pour vous applaudir à tout rompre, à m’en brûler les mains. Enthousiasme et plénitude. Vouloir vous jeter des roses pâles, des pivoines, des lys, que sais-je ? Vous jeter mon coeur. Toute cette vie insufflée. Je n’étais, bien entendu, pas la seule à tanguer sur cette nef de beauté. Cet amour débordant du public pour vous, ô combien palpable et fort dans l’air de ce soir-là … Cette ferveur et cette fièvre pour votre art qui contrastait avec vous, simple silhouette noire, bien droite à quelques pas du bord de la scène, qui saluait, face à nous.
Vous êtes morte, hier mardi, Pina Bausch. A vous qui m’avez donné, cet hiver, envie d’être, de reprendre confiance et envie de vivre, de vivre encore : MERCI.
Message à Pina Baush de Cécile le 1/07/09 sur le blog de Paul Edel
et merci au directeur du Thétre de la Ville
Etrange, étrange : ACTUELLEMENT, le dernier post sur le blog de Paul Edel date du 29 juin. Or, Pina Bausch est décédée le 30 juin…
Message de Cécile le 01/07 à 17h01 sous le message "nuits romaines "du 29/06/09/ ……donc aucune étrangeté juste un beau texte plus utile que le…………
Vu mister Yves. Merci ! "plus utile que le quoi ?"
"votre"
Décès de Merce Cunningham :
http://www.liberation.fr/culture...
A voir aussi ici : http://www.merce.org/
http://www.cinemas-utopia.org/to...
Le film de Wim Wenders :
http://www.lefigaro.fr/cinema/20...