Il était Erhard Loretan, le virtuose de la glace, des rocs, du vent et de la lumière. Un des grands alpinistes de notre temps. Il a parcouru les quatorze huit mille de la planète, dont certains par des itinéraires d’une audace incroyable. Il a apprivoisé les abîmes et sa propre peur, franchi la ligne invisible qui sépare les étoiles du silence. Il était toujours revenu. Jusqu’à cette ultime sortie face à la Konkordiaplatz. Il disait : « l’essentiel n’est pas le sommet, c’est de rentrer… »
La mort est passée, entre la neige et les naissantes fleurs. Il n’est qu’une façon de comprendre les choses qui est de les réapprendre.
Nécessité secrète et seconde ; elle nous impose l’oubli
Joë Bousquet, Traité d’inconnaissance
Article paru dans 24 Heures, samedi 7 mai.
3 Comments
"Un Rien,
voilà ce que nous fûmes, sommes et
resterons, fleurissant:
la Rose de Néant, la
Rose de Personne."
Voir ici un portrait très bref d’Erhard Loretan :
http://www.tsr.ch/video/info/jou...
Merci pour le lien.